La LNH dans le pétrin?

Publié le 19 novembre 2020 à 7h19
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Lorsque les activités de la LNH ont repris en juin, une nouvelle convention collective a été signée, avec une entente jusqu'à la fin de la saison 2025-2026. Mais comme le rapporte Renaud Lavoie de TVA Sports, la situation pourrait tourner au vinaigre, et très rapidement.

Avant tout, il faut mettre en contexte la situation. Au départ, la LNH visait un retour le 1er décembre, mais devant la situation incertaine concernant la COVID-19, elle a changé d'idée. La NBA est allée de l'avant avec un début de saison le 22 décembre et la LNH ne voulait pas demeurer en reste. La ligue a donc décidé de viser le 1er janvier.

« Les joueurs avaient accepté de reporter 10% de leur salaire pour la saison 2020-2021 (payé trois ans plus tard) et de redonner 20% de leur salaire (via l'escrow) aux propriétaires, rapporte Lavoie. L'argent placé en fiducie (escrow) était aussi fixe durant toute la durée du contrat de travail; 14 à 18% pour la saison 2021-2022, 10% pour la saison 2022-2023 et 6% annuellement pour les trois dernières saisons de l'entente. »

Depuis, il y a un problème assez important. La ligue, voyant que seulement 40% des revenus proviennent des droits de télévision, demande aux joueurs d'autres concessions. « D'abord, qu'ils reportent un autre 13 à 16% des salaires qu'ils devaient toucher la prochaine saison, et qu'ils augmentent aussi la part de leur salaire qu'ils doivent placer en fiducie (escrow) lors des trois dernières saisons de l'entente. Je vous rappelle que le pourcentage était fixé à 6% annuellement pour les trois dernières saisons. »


Selon ces informations, les joueurs seraient prêts à faire un pas en avant, mais pas s'engager totalement. « Sur le dernier point, de ce qu'il m'a été permis d'apprendre, c'est que les discussions devraient être très courtes si la LNH insiste sur un changement dans le pourcentage des salaires que les joueurs doivent placer en fiducie lors des trois dernières saisons de l'entente. Ce ne sera pas possible, me dit-on. Par contre, il est possible que les joueurs acceptent de reporter une partie de leur salaire la saison prochaine, mais pas autant que les propriétaires l'exigent. Si ces derniers insistent pour que ce soit entre 13 à 16%, il est fort possible que ce soit rejeté totalement, à moins que les propriétaires acceptent de faire d'autres concessions ailleurs. Il y a donc une certaine ouverture. »

Cette situation est loin d'être terminée, et il faut une entente rapidement pour que la prochaine saison débute bien le 1er janvier. À suivre...

Crédits : TVA Sports
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