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Battre Pittsburgh : mission impossible, vraiment?

Publié le 28 juillet 2020 à 7h49
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Sur papier, le Tricolore a de très faibles chances de battre les Penguins. Que soit en attaque, en défense, ou même devant le filet, les statistiques des joueurs de Pittsburgh sont supérieures à celles du CH. Même au niveau des unités spéciales, la bande à Crosby possède des plus beaux chiffres. Alors, que reste-il aux Canadiens? Voici quatre éléments qui pourraient aider à faire pencher la balance du côté montréalais outre que des meilleures statistiques que l'adversaire durant la série.



Évidemment, si le CH parvient à marquer plus et à mieux défendre, il se donnera un grand avantage, mais ce n'est pas tout ce que le Tricolore peut faire pour s'aider.

L'énergie du désespoir


Souvent, quand une équipe n'a ni le talent ni l'expérience d'un adversaire, l'énergie déployée peut changer bien des choses dans le résultat final. Si le CH parvient à se montrer plus coriace que les Penguins, tout peut arriver, surtout dans une série 3 de 5. Par contre, le contraire pourrait s'avérer fatal. Il y a dix ans, le Tricolore se présentait face à Pittsburgh avec une formation modeste et avait causé la surprise. Certains diront que ce n'est que de l'histoire ancienne, mais oublions une seconde le résultat. Les Canadiens se battaient pour toutes les rondelles, jouaient avec une énergie qui est venue gruger peu à peu leur adversaire de la Pennsylvanie. De passage à l'émission D'un autre angle, Maxim Lapierre et Maxime Talbot, qui évoluaient respectivement avec la Sainte-Flanelle et les Penguins, ont tous deux parlé de l'aura qui semblait flotter autour de Montréal. Il est clair que les partisans ont joué un grand rôle, mais c'est d'abord les joueurs qui ont décidé d'assumer le rôle de négligés et de jouer avec l'énergie du désespoir. Le CH devra aborder chaque match comme si c'était un match décisif et déployer ce type d'énergie. L'expression « win or go home » prendra tout son sens quand tout débutera, et cette mentalité doit s'imprégner dans la tête des joueurs de l'équipe de Claude Julien.

La jeunesse au service du CH

En parlant d'énergie, l'équipe de Claude Julien ne devrait pas en marquer, car plusieurs jeunes auront leur place dans l'alignement. Jesperi Kotkaniemi, Nick Suzuki et même Max Domi pourraient amener une dose d'énergie qui pourrait mener l'équipe vers des résultats intéressants. Selon le capitaine Shea Weber, la jeunesse pourrait jouer en faveur du CH. En conférence de presse, il a mentionné qu'ils jouent avec une certaine naïveté qui peut les avantager. Ils vont jouer sans craintes et sans pression. Et cela peut donner des choses intéressantes sur la patinoire. Si ces trois joueurs, pour ne nommer que ceux là, laissent aller pleinement leur talent, les Penguins pourraient être surpris.

L'échec-avant du début de saison

Au cours des deux dernières saisons, le CH a très bien entamé le mois d'octobre avec une constante : un échec-avant très soutenu. Il est dûr de maintenir ce rythme pendant 82 matchs, mais pendant ces séries 2.0, c'est loin d'être impossible. Rappelez-vous, le Tricolore surprend les équipes avec la pression qu'il exerce sur les défenseurs adverses. Cela entraîne des bévues qui mènent à des buts et à des pénalités. Cette méthode, amenée l'an dernier avec la venue de Dominique Ducharme, a porté ses fruits. Cette année, le Tricolore a battu notamment les Maple Leafs, les Blues deux fois et les Capitals à Washington. En d'autres mots, si le CH veut se donner une chance de gagner la ronde de qualification, l'échec-avant se devra d'être à la hauteur.

Une équipe de loin négligée

Les sites de parieurs sont unanimes, personne ne donne cher de la peau du CH. Cependant, cela peut donner un avantage à l'équipe montréalaise, car elle jouera sans réelle pression. Au pire, le Tricolore reviendra à la maison avec un billet de loterie pour Alexis Lafrenière et aura 12.5% chances de l'obtenir. Les Blue Jackets l'ont démontré l'an passé, rien n'est impossible en séries. Ils ont pulvérisé le Lightning de Tampa Bay, à qui certains donnaient déjà la Coupe Stanley. Ils ont donné tout ce qu'ils avaient avec une équipe avec une faible chimie. Certes le talent y était, mais quand globalement le jeu collectif n'y est pas, il est dûr de gagner. John Tortorella a su trouver la bonne formule et ç'en était fait des champions de la saison régulière.

Ce samedi à 20h, nous devrions avoir une idée de l'opposition que la Sainte-Flanelle pourra offrir aux Penguins, mais si ces quatre éléments sont présents du côté montréalais, la série pourrait bien être plus longue que prévu, et qui sait, peut-être à l'avantage du CH.

Alors, mission impossible de battre Pittsburgh?

À vous d'en juger!
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