Une solution pour les joueurs du CH : sortir de leur zone de confort

Publié le 21 avril 2021 à 16h55
PAR

Il ne faut pas chercher longtemps pour déceler les failles dans le jeu du Canadien de Montréal présentement. Manque de constance au niveau de l'effort, incapacité à inscrire des buts aux moments opportuns et grande quantité de revirements sont les principales. Que faire pour redresser la barre? La réponse est ultimement entre les mains des joueurs du CH, mais une piste de solution serait qu'ils sortent de leur zone de confort, sur et en dehors de la patinoire.

Débutons avec la situation hors-glace, où les propos de Jonathan Drouin et de Shea Weber ont semé la colère chez certains partisans de la Sainte-Flanelle. Le premier a évité la question de son faible nombre de buts en 2021 en répondant qu'il y avait une colonne à droite (mentions d'aide) dans les statistiques. Le deuxième n'a pas voulu commenter sur son niveau de jeu actuel puisqu'il s'agit d'un sport d'équipe.

Si ces propos peuvent sembler difficiles à accepter et à comprendre pour les partisans, ils le sont moins pour certains journalistes qui ont tenu à apporter une précision au sujet du point de presse du capitaine. Chantal Macchabée, de RDS, l'a écrit dans un tweet hier : Shea Weber parle de la même façon quand l'équipe va bien, il ne parle jamais au « je », mais plutôt au « nous ».

Les journalistes sportifs attitrés à la couverture du CH sont très importants, voire essentiels, car ils nous permettent d'avoir un point de vue différent sur la situation. Ce sont eux qui suivent l'équipe quotidiennement et qui posent les questions. En gardant un esprit ouvert, un partisan peut considérer les deux côtés de la médaille et ultimement construire son opinion.

Dans le cas qui nous concerne, les propos de Shea Weber représentent, tous faits analysés, la parfaite analogie au sujet de cet article. Non pas qu'il aurait dû passer cinq minutes à s'autocritiquer, mais il aurait pu reconnaître que son jeu n'est pas au point, mais que comme le reste de l'équipe, il tâchera d'en donner plus. Voilà une réponse qui aurait montré une certaine ouverture du point de vue de certains partisans, tout en gardant sa mentalité de capitaine (faire passer l'équipe avant soi).


Drouin, en parallèle, aurait également pu mettre un peu d'eau dans son vin et reconnaître qu'il doit en faire plus. Les questions qui lui sont posées à ce sujet sont récurrentes, mais ses deux buts le suivront jusqu'à ce qu'il en inscrive d'autres.

Sur la glace, c'est toute l'équipe qui doit sortir de sa zone de confort et tâcher d'en donner plus. Lorsque les temps sont difficiles et que rien ne fonctionne, il faut redoubler d'ardeur et faire les choses différemment.

Dans le cas du Canadien, c'est d'abord l'effort et la concentration qui doivent être présents pendant soixante minutes, et non pendant seulement une ou deux périodes.

Puis, pour combler la panne sèche offensive, les joueurs du CH devront aller là où ça fait mal, c'est-à-dire devant le filet. Trop souvent, les jeux sont faits en périphérie et les tirs ne causent pas d'ennuis aux gardiens adverses. Plus la fin de saison approchera, plus il sera difficile d'accéder à cette zone critique, d'où l'importance de monter sur le train avant qu'il ne quitte la gare.

Pour se sortir du marasme dans lequel il est plongé depuis huit matchs, le Tricolore se doit d'explorer des voies nouvelles et de rester ouvert à des changements. C'est en sortant de sa zone de confort qu'une équipe peut retrouver le droit chemin et remonter au sommet.
10 dernières chroniques
pub