Un parcours à l'image des Blues de St-Louis en 2019 pour le Tricolore?

Publié le 4 mars 2021 à 19h07
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La conquête de la Coupe Stanley des Blues de Saint-Louis s'est faite de façon plutôt mystérieuse, en 2019. Non seulement l'équipe du Missouri ne figurait pas en tête de liste des champions potentiels, mais David Perron et ses coéquipiers se trouvaient au sol du classement général, en moitié de saison.

Toutefois, Jordan Binnington a permis à ses Blues de surprendre la planète hockey et de vaincre les Bruins de Boston en finale en 2019. En étudiant ce championnat de près, le parcours des Blues lors de cette campagne rejoint étrangement celui du Canadien de Montréal cette saison. Quand on y pense, ils ont plusieurs points communs.

D'abord, le DG des Blues avait été très actif durant la saison morte. Il avait fait l'acquisition de son capitaine actuel, Ryan O'Reilly, des Sabres de Buffalo. Les attaquants Tyler Bozak et Patrick Maroon avaient signé un contrat dans l'organisation, sans oublier le deuxième retour de David Perron avec l'équipe qui l'a repêché en 2007. Comme le Canadien cet automne, Saint-Louis avait donné beaucoup de couleur à son offensive, sous ces acquisitions.

Ensuite, la formation de l'Ouest avait connu des moments fort difficiles, malgré les attentes à leur égard. Ils avaient même descendu jusqu'à la dernière position du classement général. Même si le Tricolore ne se trouve pas hors du portrait des séries, il n'en demeure pas moins que l'équipe a joué en-deçà des attentes au cours des dernières semaines.


De plus, les Blues avaient congédié leur entraîneur-chef de l'époque, Mike Yeo. Qui l'a remplacé? Son adjoint Craig Berube, nommé initialement par intérim. Après la victoire des Blues, Berube avait obtenu un contrat, faisant de lui le dirigeant officiel encore aujourd'hui.

C'est un peu un sujet d'actualité, alors que Claude Julien a été relevé de ses fonctions, permettant à Dominic Ducharme de gérer le club temporairement. Il est très bien possible qu'il ait un contrat comme son opposant, si le reste de la saison se déroule bien. L'important, c'est que l'on parle d'un changement d'entraîneur effectué dans le même contexte.

Finalement, une dernière comparaison associant le CH et les Blues, c'est la composition de l'alignement. Un mélange de jeunesse et d'expérience, deux bons gardiens de but et une ligne de centres menaçante. En défense, Pietrangelo et Bouwmeester étaient des vétérans de taille dans l'organisation, tandis que Vince Dunn était un jeune prometteur à la ligne bleue des siens.

Shea Weber et Jeff Petry ont également ces rôles de leader et mènent ensemble la défense du CH. Alexander Romanov, de son côté, apprend et surprend match après match. Ryan O'Reilly et Brayden Schenn sont également comparables à Nick Suzuki et Jesperi Kotkaniemi, des centres qui ensemble mènent la profondeur et l'intensité de l'attaque.

D'autant plus que Marc Bergevin a obtenu deux éléments des Blues de 2019 cet automne. On parle évidemment de Jake Allen et Joel Edmundson. Comme il y a deux ans, le gardien est un auxiliaire de qualité qu'on ne se gêne pas d'utiliser dans le besoin et Edmundson est encore très utile à son club, lui qui a actuellement le meilleur différentiel de la LNH.

La profondeur aux ailes se compare assez bien également, avec d'un côté, Tatar, Gallagher, Drouin, Toffoli et Anderson et d'un autre, Perron, Schwartz, Tarasenko, Blais et Soshnikov.

La formation, le contexte, le changement d'entraîneur, le mix entre l'expérience et la jeunesse, tout est là pour comparer les deux équipes. On voit également que le DG des Glorieux a voulu s'en inspirer, en allant chercher deux anciens membres de cette équipe victorieuse d'il y a deux ans. Maintenant, il ne manque plus que le résultat, pour définitivement associer les deux clubs avec leur parcours commun.
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