Paul Byron se confie à Eric Engels

Publié le 6 avril 2020 à 21h14
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Il est rare que les joueurs des Canadiens parlent ouvertement de leur directeur général, de leur entraîneur ou même de l'équipe.

C'est pourtant ce que Paul Byron a fait pendant une trentaine de minutes la semaine dernière avec Eric Engels, journaliste de Sportsnet. Compte rendu d'une discussion vraiment intéressante.

L'attaquant a commencé en parlant de Marc Bergevin, qu'il considère différent des autres directeurs généraux qu'il a côtoyés, car il voit le hockey différemment. Selon lui, cela peut être dû au fait qu'il a déjà joué, donc il comprend la « game ». Byron trouve que c'est une personne accessible et vraiment intelligente.

Ensuite, l'attaquant du Tricolore s'est prononcé sur les déboires de l'équipe cette saison. Il a soutenu que c'est une saison durant laquelle les joueurs ont beaucoup appris, notamment le fait de jouer soir après soir des « matchs de 60 minutes ».


Il a mentionné que l'équipe est encore jeune, et ça, bien peu de partisans le réalisent. « Ils voient des joueurs (les partisans) comme Carey Price, Shea Weber, et Nate Thompson pour une grande portion de l'année et ils se disent que c'est une vieille équipe, mais quand tu regardes le reste de l'équipe, j'étais le plus vieux jusqu'à l'arrivée de Thompson et de Dale Weise ».

Il a ajouté que les jeunes de l'organisation ont beaucoup de talent et que le noyau a beaucoup de potentiel. Il aime la défensive avec en tête de lice, selon des dires, le meilleur gardien du monde et salive à l'idée de voir Romanov, Fleury et Brook s'ajouter peu à peu.

Questionné sur Claude Julien, il le considère comme une bonne personne qui parle extrêmement bien et qui sait comment motiver ses troupes. Il aime jouer pour lui parce que « contrairement à beaucoup d'autres entraîneurs, quand quelque chose ne va pas, il ne crie pas pour montrer son mécontentement, il te parle face à face, expérience que je n'ai vécue dans ma carrière. »

Byron ne blâme pas son entraîneur pour les nombreuses contre-performances de l'équipe cette saison, il pense plutôt que c'est l'immaturité de l'équipe qui a menée celle-ci à sa perte.

Claude Julien ne punit pas ses joueurs, mais il leur offre plutôt l'opportunité de se reprendre. Cependant, les joueurs ne saisissent pas le message et commettent les mêmes erreurs.

À titre d'exemple, l'attaquant du CH pointe le fait que malgré les nombreuses séances vidéo pour rectifier le désavantage numérique, l'équipe commettait les mêmes erreurs dans les matchs. « Le coach ne peut pas embarquer sur la patinoire et libérer le territoire », a-t-il conclu.

Finalement, lorsque questionné sur la raison pour laquelle il croit que les Canadiens peuvent gagner la Coupe Stanley dans un avenir rapproché, il a mentionné qu'il n'a jamais vu un groupe de joueurs autant uni et qu'il ne voit pas comment ce groupe ne se battrait pas coeurs et âmes pour une aussi belle cause.

Il sera intéressant de constater comment l'équipe réagira au retour des activités d'autant plus que la patience est mise à rude épreuve depuis quelques années...
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