Les chiffres ne reflètent pas la progression de Jesperi Kotkaniemi

Publié le 23 avril 2021 à 10h26
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Avec 12 parties à jouer cette saison, le Finlandais Jesperi Kotkaniemi termine sous peu son contrat d'entrée dans le circuit Bettman. Certes, les trois premières saisons ont été parsemées d'embûches pour le jeune hockeyeur. Après avoir été cédé dans la Ligue américaine de hockey, les partisans ont aperçu un joueur transformé en séries l'an dernier.

Même si son implication physique s'est grandement améliorée, sa contribution offensive est identique cette saison à son année recrue en 2018-2019. C'est du moins ce que reflète un tableau réalisé par l'équipe de L'Antichambre mercredi soir.


Auteur de 11 buts et 34 points en 79 parties lors de la campagne 2018-2019, Jesperi Kotkaniemi avait maintenu une moyenne de 0,14 but par partie et 0,44 point par rencontre. Deux ans plus tard, le Finlandais roule avec des moyennes similaires en 2020-2021. Auteur de cinq buts et 20 points en 44 rencontres, le jeune homme de 20 ans maintient une moyenne de 0,12 but par partie et une moyenne de 0,44 point par joute.


À la lueur de ces chiffres, certains critiqueront le fait que le jeune homme n'a pas contribué à la hauteur des attentes. Toutefois, son implication physique, son intensité, son coup de patin, sa maîtrise sur les mises en jeu et son jeu défensif ont grandement progressé depuis son arrivée dans le circuit Bettman en octobre 2018, sauf que les chiffres sont moins communiqués à cet effet.

L'attaquant des Canadiens de Montréal a joué en moyenne plus de 14 minutes et 51 secondes par rencontre cette saison, alors qu'il ne jouait pas 13 minutes par partie la saison dernière. Cette augmentation de temps de glace est proportionnelle à son implication dans le jeu. Claude Julien et Dominique Ducharme ont donné des responsabilités supplémentaires à l'attaquant cette saison.

Grâce au soutien de Phillip Danault, l'attaquant de 20 ans s'est grandement amélioré sur les mises au jeu. Avec un ratio de 45,73 % à sa première saison, il frôle désormais les 50 %, avec un taux de 48,68 %. Même si cette statistique peut sembler anodine, cet aspect du jeu relève d'une importance particulière. Remporter une mise en jeu, c'est aussi prendre possession de la rondelle immédiatement. L'équipe qui contrôle la rondelle en sort souvent gagnante. Ce n'est pas une garantie, mais ça améliore tes chances de connaître du succès. Il s'agit de regarder des joueurs comme Patrice Bergeron ou Ryan O'Reilly pour s'en apercevoir.

Jesperi Kotkaniemi a surpassé son nombre de mises en échec de sa saison recrue après seulement 44 rencontres, soit avec 35 parties de moins qu'en 2018-2019. En 79 joutes, il avait appliqué 66 coups d'épaule. Il en compte 67 en 44 rencontres cette année. Son implication physique en échec-avant a contribué à offrir des chances de marquer à son équipe. Il est capable de donner du rythme au Tricolore quand il patine et termine ses mises en échec.

Certes, il a été placé principalement sur un troisième trio cette saison, puisque Phillip Danault cumule plus d'expérience en plus d'être un centre qui excelle défensivement. Il est souvent jumelé aux meilleurs éléments adverses. Nick Suzuki a connu une saison recrue du tonnerre, ce qui lui a permis de monter en grade avec un rôle parmi les deux premiers centres de l'équipe. Même s'il a ralenti légèrement cette saison, il a été mieux entouré que Kotkaniemi.

Il serait intéressant de le voir évoluer avec Tyler Toffoli et Josh Anderson lorsque Brendan Gallagher reviendra dans l'alignement. Le seul hic, ça placerait Nick Suzuki dans la situation actuelle de Jesperi Kotkaniemi. Il serait surprenant de voir Dominique Ducharme retirer autant de munitions à un pour l'offrir à l'autre. Le fait de séparer le duo Toffoli-Anderson permet à Ducharme de générer des chances offensives sur plusieurs unités offensives, ce qui n'est pas à négliger.
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