Le possible départ de Hudon : à qui la faute?

Publié le 30 avril 2020 à 21h02
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Selon Andrew Zadarnowski, Charles Hudon aurait décidé d'opter pour la KHL après la saison 2019-2020.




Si son départ se confirme, il ajoutera son nom à la liste de joueurs comme Nikita Scherbak qui semblaient prometteurs mais qui n'auront pas réussi à s'imposer dans la LNH. Alors à qui la faute? À Hudon? À Michel Therrien et Claude Julien? Et si la réponse se trouvait entre les deux?


Hudon a eu une belle carrière au niveau junior, ce qui lui a valu un poste au sein d'Équipe Canada junior en 2014. Par la suite, il a connu trois excellentes campagnes avec le club-école des Canadiens, ce qui lui a valu un rappel du grand club en 2015-2016 et en 2016-2017. Il n'a cependant disputé que six rencontres lors de ses passages à Montréal. C'est là que nous pouvons blâmer les entraîneurs de ne pas lui avoir donné sa chance alors qu'il jouait du très bon hockey à St-John's et à Hamilton.

Sa chance, il l'aura finalement eue en 2017-2018, du moins selon certains. Il a passé la saison complète avec le grand club et a terminé 7e meilleur pointeur de l'équipe. Durant cette saison, il a devancé Phillip Danault, Tomas Plekanec et Andrew Shaw notamment au chapitre des points, alors que ces joueurs obtenaient plus de temps de glace que lui. Il a brillé malgré son utilisation sporadique sur les deux premiers trios. C'est pour ce dernier fait que je ne crois pas qu'il a réellement eu la chance de prouver qu'il appartenait à l'élite. Malgré les points qu'il engrangeait, Claude Julien ne l'a pas souvent placé des joueurs comme Plekanec et Gallagher, avec qui il aurait pu avoir plus de succès.

Son étoile a pâli depuis, comme il n'a rejoué que 47 matchs avec les Canadiens, ne récoltant que sept points au passage. Ces statistiques montrent que ce n'est pas que la faute des entraîneurs que Hudon semble sur son départ. Depuis deux ans, lorsqu'inséré dans la formation, il n'arrive pas à créer l'étincelle qui forcerait son entraîneur à l'utiliser davantage. L'effort est là, mais ça ne débloque pas pour lui. Il n'arrive tout simplement pas à placer la rondelle derrière la ligne rouge quand il enfile l'uniforme du bleu-blanc-rouge. Nick Suzuki, lui, a réussi à créer cette étincelle qui a forcé Julien a l'employer au centre du deuxième trio tout juste avant l'interruption des activités de la LNH.

Alors, que peut-on conclure du dossier Charles Hudon? Une faible utilisation des entraîneurs jumelée à des performances en dents de scie auront mené à sa réputation, un joueur trop fort pour la Ligue américaine mais trop faible pour la Ligue nationale.

Qui doit-on blâmer? À vous de trancher...
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