Et la Ligue américaine dans tout ça?

Si le retour au jeu dans la LNH semble pour le moins presque assuré, ce n'est pas le cas des autres ligues professionnelles, dont la Ligue américaine de hockey. Guillame Lefrançois de La Presse s'est entretenu avec l'ancien président de cette ligue, David Andrews, qui est maintenant à la tête d’un groupe de travail afin de plancher sur une reprise des activités. De ce qu'on comprend, monsieur Andrews ne semble pas optimiste de voir du hockey de le LAH se jouer en octobre prochain.

« Est-ce qu’on pense jouer en octobre? Probablement pas. Mais on sera prêts si ce scénario se présente » - David Andrews

Le comité planche sur plusieurs scénarios de calendrier, telle une saison d’octobre à avril, de novembre à mai ou même un calendrier écourté qui commencerait en décembre. Le directeur de l’Association des joueurs de hockey professionnels (PHPA), Larry Landon, est de son côté d'avis qu'il y aura beaucoup de pression pour un départ à l’automne si les conditions le permettent.


« Les 31 équipes de la LNH ne jouent pas depuis le 12 mars. Sept franchises ne joueront pas cet été. Huit autres équipes seront rapidement éliminées. Ces équipes-là ne voudront pas que leurs espoirs passent neuf mois sans jouer » - Larry Landon.L'enjeu de la LAH est énorme, surtout pour les formations de la LNH. Ces dernières espèrent que leurs équipes affiliées puissent jouer le plus de parties que possible afin de nuire le moins possible à la progression de leurs espoirs. Devant une situation pour laquelle le hockey de la LAH ne commencerait que tardivement, les joueurs pourraient être tentés de migrer vers l'Europe pour jouer.

Un autre aspect à prendre en compte pour un retour au jeu dans la LAH est le nombre de formations qui pourront revenir. Il y a dans la ligue 19 équipes qui sont détenues par leur club de la LNH (comme le Rocket de Laval), tandis que les 12 autres appartiennent à des propriétaires indépendants. Un propriétaire de la LNH peut absorber une partie des pertes de l'équipe de la LAH, pour un propriétaire indépendant ce pourrait être différent.

La ligue pourrait donc revenir avec une ou deux formations en moins la saison prochaine. Ce serait désastreux pour le développement des espoirs mais également pour les emplois des joueurs absents. À la PHPA, on se prépare même au pire, avec différents scénarios, dont un où près du tiers des équipes manqueront à l’appel.

À la lumière de ceci, le sort de la LAH semble encore être flou mais les enjeux sont trop gros pour ne pas tout tenter pour que la ligue reprenne ses activités le plus rapidement possible.