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Anthony Duclair rêve d'Alexis Lafrenière à Ottawa

Publié le 24 avril 2020 à 11h19
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Alexis Lafrenière. Un nom qu'on entend et qu'on lit en abondance dans les derniers mois et dont la popularité ne fait que croître depuis sa toute première campagne dans la LHJMQ, alors qu'il n'avait que 15 ans. Trois ans plus tard, le jeune homme natif de Sainte-Eustache se fera enfin repêché par une formation de la LNH et ce, fort probablement dès la toute première sélection au total. Du moins, lorsque nous serons enfin fixés sur une date de tenue pour le prochain encan...



En raison de la pause actuelle, la loterie, qui devait avoir lieu le 9 avril dernier, est toujours en attente d'une nouvelle date afin que l'on puisse déterminer qui sera l'équipe qui aura la chance de sélectionner le produit de l'Océanic de Rimouski.

De ce fait, une chose demeure certaine si l'on se fie à ces propos tenus dans la vidéoconférence organisée par la filière francophone du site de la LNH : l'attaquant de 24 ans Anthony Duclair souhaite de tout coeur que le capitaine des Nics se joigne à la reconstruction amorcée par les Sénateurs d'Ottawa :



En effet, Duclair est conscient qu'avec potentiellement deux choix de premier tour qui pourraient se classer dans le top-5, les chances sont grandes pour les Sens de mettre la main sur Alexis Lafrenière, surtout lorsqu'on considère les probabilités combinées s'élevant à 25% de voir la formation de la capitale fédérale sélectionner au premier rang :

« J'ai hâte de voir, surtout cette année, parce qu'on a potentiellement deux choix dans le top-5 », a dit l'attaquant québécois, jeudi.

« C'est certain que ça va être excitant. En tant qu'organisation, on voit tous les jeunes qui s'en viennent et on regarde évidemment un espoir comme Alexis Lafrenière. On parle beaucoup de lui, c'est un Québécois, un gars de chez nous, qui pourrait devenir un Sénateur. Ce serait le fun. »

Être le premier choix au total vient avec son lot de responsabilités et de pression, c'est pourquoi les quatre Québécois invités à cette vidéoconférence ont profité de l'instant pour octroyer quelques conseils à celui qui a obtenu 112 points en 52 matchs cette saison.

De prime abord, Pierre-Luc Dubois, troisième choix au total des Blue Jackets de Columbus en 2016, croit que Lafrenière aurait tout à son avantage d'écouter tout ce que les joueurs d'expérience auront à lui dire à son arrivée :

« Je connais un peu Alexis, je l'ai côtoyé l'été dernier parce qu'il a joué avec un de mes meilleurs amis (Charles-Édouard D'Astous) à Rimouski, a relaté Dubois. Il fait les bonnes choses en ce moment. L'important, c'est de rester soi-même et de continuer à travailler fort. »

« Il y a une raison pour laquelle il est le meilleur joueur de son âge au monde, et il doit simplement continuer dans cette voie. Il devra aussi écouter les vétérans à son premier camp, c'est très important. Mais il a une bonne tête sur les épaules, il va savoir comment faire. »

Ensuite, dans un conseil général adressé à tous les jeunes hockeyeurs, l'arrière des Penguins Kris Letang est d'avis que l'important, est que dès leur arrivée dans le circuit Bettman, les espoirs doivent prioriser l'amélioration de l'aspect défensif de leur jeu avant le reste :

« À mes deux premières années, je me suis concentré à améliorer mon jeu défensif. Je voulais bien comprendre la game et m'assurer d'avoir de l'avance dans mes lectures de jeu. Il faut savoir comment bien utiliser son corps, comment bien se positionner. »

« Dans le junior, c'est plus lent, mais dans la LNH, tous les joueurs sont très bons et très intelligents. Le meilleur conseil que je peux leur donner, c'est de s'appliquer à comprendre le jeu et à le lire pour faire en sorte d'être aussi fiable défensivement. »

Pour poursuivre, David Perron, qui a dû trimer dur pour parvenir à la LNH, est d'avis que l'importance de donner une bonne première impression est primordial si un jeune veut assurer son avenir dans le circuit Bettman, citant même le jeune Samuel Blais en exemple :

« Je me souviens de Samuel Blais à son premier camp », a raconté l'attaquant de 31 ans. « Il n'allait clairement pas faire l'équipe parce qu'il n'y avait pas de place pour lui, mais j'avais été impressionné par sa confiance. Il essayait d'avoir un impact à son premier camp. »

« Sans nommer de noms, certains jeunes arrivent et tournent autour du pot en se disant qu'ils ne font que prendre de l'expérience pour les années suivantes. Il y a toujours un autre gars qui arrive derrière toi, un autre choix de première ronde, donc c'est important d'avoir un impact dès son premier camp. »

Anthony Duclair abonde dans le même sens :

« Tu veux impressionner les dirigeants, les entraîneurs et tes coéquipiers. Tu dois pouvoir te regarder dans le miroir après le camp et te dire que tu as tout donné », a conclu Duclair.

Bref, espérons pour Alexis Lafrenière ainsi que les autres jeunes joueurs talentueux du Québec qu'ils auront eu la chance de visionner cet entretien dans lequel plusieurs bons conseils y sont distribués. Qui sait, fort probablement qu'un jour, ce sera au tour de la jeune vedette de l'Océanic de donner ses valeureux conseils à la relève québécoise.
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