P.K. Subban a-t-il poussé Brandon Prust vers la porte de sortie à Montréal?

Publié le 20 avril 2020 à 19h34
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Il n'y a pas de personnalité aussi exubérante dans la Ligue nationale de hockey que celle de P.K. Subban. Dès le moment où il a rejoint les Canadiens de Montréal en 2010, le défenseur a été qualifié de dynamique, divertissant, mais également dérangeant autant en dehors de la glace que sur celle-ci. L'histoire survenue, datant de 2014-2015, rapportée par Brandon Prust lors de son passage à la baladodiffusion Spittin' Chiclets, est une belle preuve de ce fait.



L'incident impliquant le numéro 8 et le 76 du Tricolore à l'époque est survenu lors d'un voyage en Floride. Subban faisait partie du groupe de leaders de la formation et il avait retransmis les directives selon lesquelles l'équipe allait demeurer quelques jours dans le sud des États-Unis. Toutefois, personne n'était autorisé à aller à Miami. Selon ce que Prust mentionne, le défenseur n'avait aucune intention de respecter ceci après l'affrontement contre les Panthers.

« Après le match, je me suis dépêché à me dévêtir pour ensuite rapidement me diriger à l'endroit où nous entreposions nos habits, a-t-il mentionné. J'ai regardé dans le sac de P.K. et il y avait des vêtements pour son séjour à Miami. J'ai pris ses souliers et je les ai lancés dans un endroit où c'était impossible pour lui de les retrouver un jour. »


« C'était un moyen de ma part et de celle de l'équipe de lui dire qu'il avait merdé. Pendant deux semaines, il a demandé à tout le monde qui avait pris ses souliers et personne ne lui a dit. Mais bon, un petit rat, que je ne nommerai pas, a fini par lui dire », a ajouté Prust.

Évidemment, cette histoire n'allait pas en rester là. Le numéro 76 en a profité pour prendre sa vengeance sur Prust, lors du dernier match de la saison à Toronto, en s'emparant de son cellulaire et en le faisant disparaître temporairement. La querelle s'est poursuivie dans l'autobus alors que les deux coéquipiers se sont confrontés et une bagarre a ensuite éclatée.

« Dans l'autobus, P.K. continue de me fatiguer, a indiqué Prust. Je lui dis : « c'est terminé, j'ai retrouvé mon cellulaire et tu sais que j'ai pris tes souliers. » P.K. m'a ensuite dit qu'il allait reprendre mon téléphone et qu'il allait le détruire. Je lui ai répondu que si c'était le cas, j'allais lui passer le KO. Il s'est alors levé dans l'autobus. Je me suis levé aussi. Il m'a frappé et tout le monde s'est précipité pour nous séparer. »

Avec un peu de recul, le natif de London en Ontario croit que c'est cet incident qui l'a poussé vers la porte de sortie de l'organisation. Quelques mois plus tard, Prust passait aux mains des Canucks de Vancouver en retour de Zack Kassian et un choix de cinquième tour en 2016.

« Deux jours plus tard, j'ai reçu un appel de mon agent et il me demandait de m'excuser, s'est souvenu Prust. Pourquoi devrais-je m'excuser? Quelques mois plus tard, j'étais échangé. Peut-être que j'aurais dû m'excuser. »

Cinq ans plus tard, l'ancien porte-couleurs du Tricolore affirme avoir passé l'éponge, mentionnant au passage qu'il aime Subban et qu'il le prendrait dans son équipe demain matin.

Crédit: Le Journal de Montréal
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