Un Jonathan Drouin visiblement affecté a fait son mea culpa lors du bilan

Aujourd'hui, c'était l'heure du bilan dans l'entourage du Canadien de Montréal. Tour à tour, les représentants de la Sainte-Flanelle se sont amenés pour vider leur casier et répondre aux nombreuses questions des journalistes sur place.

Plusieurs d'entre eux ont d'ailleurs réitéré leur déception devant le fait d'avoir raté les séries par un faible écart. D'ailleurs, lorsqu'on parle de déception, on pense également à la contre-performance de Jonathan Drouin lors du dernier quart de la campagne.

En effet, après avoir récolté un impressionnant total de 46 points à ses 55 premiers matchs de la saison régulière, le numéro 92 du Tricolore se dirigeait vers une campagne de 69 points, ce qui aurait été supérieur à sa meilleure saison en carrière (53 points en 73 rencontres lors de la saison 2016-17 avec le Lightning).

Or, contre toute attente, le jeu de l'originaire de Sainte-Agathe s'est détérioré considérablement, si bien qu'en 26 rencontres pour clore la saison 2018-2019, Drouin n'aura noirci la feuille de pointage qu'à sept reprises (un but et six mentions d'aide).


Conscient de sa fin de saison décevante, le Québécois de 24 ans a fait son mea culpa, aujourd'hui, lors de la journée du bilan :



De prime abord, Drouin a divisé sa saison en deux parties :

« J'ai connu 60 bons matchs environ, a raconté Drouin. J'ai atteint mon sommet personnel pour les points. Mais les derniers matchs n'étaient pas à la hauteur de mes attentes. À l'âge que j'ai maintenant, j'ai assez d'expérience pour comprendre que je n'ai pas assez bien joué.

Je n'étais pas blessé. L'intensité et l'effort étaient là, mais je ne produisais pas. »

Visiblement déçu, l'ailier de 6 pieds et 193 livres a tout de même affirmé qu'il aurait fort probablement vu les choses plus négativement il y a quelques années :

« J'ai parlé avec Claude et j'en prends le blâme, a répliqué le troisième choix au total au repêchage de 2013.

« Si j'avais joué très bien, je n'aurais pas eu un petit temps de jeu comme lors de la fin de saison. Je peux comprendre ça. J'aurais peut-être réagi d'une autre façon à 18 ou 19 ans. Je savais que nous nous retrouvions pour une lutte pour les séries. »

Lorsqu'on demande à Shea Weber et Carey Price qu'est-ce qui cloche avec le jeune Québécois, la réponse est claire : Aussi talentueux soit-il, la constance est à améliorer.

« J'aimerais connaître la réponse pour la constance, a dit Drouin. Je ne suis pas fier de ma fin de saison, de mes résultats. Je suis capable de l'admettre.

« Cet été, je me rappellerai des moments difficiles pendant la saison. Je travaillerai pour ne pas revivre ça. Je ne changerai pas, je resterai toujours un joueur offensif. Durant les 20 derniers matchs, les médias et les partisans étaient sur mon dos. J'ai toutefois un contrat à respecter. L'équipe me paye pour être un joueur offensif. Je dois produire. »

« J'ai des attentes personnelles et mes coéquipiers s'attendent aussi à me voir produire, a-t-il continué. Je devrai maintenant le faire sur une période de 82 matchs. On revient encore à la constance. »

Lorsqu'on regarde le côté positif des choses, il est bon de constater que Jonathan Drouin est conscient de ses lacunes. En effet, s'il était satisfait de sa saison, là il y aurait un problème! Il souhaite travailler dur lors de la saison morte pour ne pas à avoir revivre un tel scénario.

Et c'est justement cet élan de maturité qui a réjoui le DG du Tricolore, Marc Bergevin, lors de sa propre revue de l'année :

« Le fait qu'il comprenne que c'était sa responsabilité me permet de croire que l'an prochain, il fera un autre pas en avant, a précisé Bergevin. C'est de la maturité. Je crois sincèrement qu'il n'aurait pas dit ça il y a trois ou quatre ans. Jonathan compte à mes yeux, aux yeux de Claude aussi, et à ceux du Canadien. Il a bien fait cette année, ça le dérange de n'avoir pas pu le faire à la fin. Je crois qu'il va apprendre de ça. »

Néanmoins, malgré ses belles paroles, plusieurs partisans espèrent que Jonathan Drouin sera transigé d'ici l'ouverture du prochain camp d'entraînement. De son côté, le principal intéressé ne se voit pas évoluer ailleurs :

« Je ne me vois jamais changer d'adresse. J'ai du plaisir à jouer ici. Nous avons un bon groupe de joueurs. Je ne m'imagine pas avec un autre chandail. »

En espérant que Marc Bergevin continue de le voir dans sa soupe, puisqu'à plein potentiel, Jonathan Drouin peut assurément être un joueur élite au sein de la LNH et si le jeune homme continue de travailler fort, il n'y a aucune raison pour qu'il n'atteigne pas l'étendue de tout son talent.

Toutefois, le Québécois devra passer de la parole aux actes et réellement travailler fort pour relancer sa carrière l'an prochain, sans quoi, ce pourrait bien être sa dernière campagne dans l'uniforme bleu, blanc et rouge.

Voyez quelques autres commentaires de Jonathan Drouin ci-dessous :