Quand gros salaire rime avec misère...

Publié le 3 avril 2019 à 7h42
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L'instauration d'un plafond salarial après le lock-out survenu durant la saison 2004-2005 avait pour effet d'assurer une plus grande homogénéité à travers la Ligue nationale, mais voilà que les joueurs les mieux payés de la LNH deviennent un boulet pour leur formation.

C'est du moins ce qui est perceptible quand on regarde les équipes qualifiées pour la danse printanière à ce moment-ci de la campagne.

Le journaliste de TVA Sports Mathieu Casavant l'a bien exprimé dans un tweet, mardi, avant la soirée d'activités dans le circuit Bettman.




Selon le populaire site internet Cap Friendly, qui répertorie le salaire touché par les joueurs de la Ligue nationale de hockey, huit joueurs ont un poids financier de 10 M$ ou plus sur la masse salariale de leur franchise cette saison.

Parmi ces huit joueurs, il y en a six qui ne sont pas actuellement qualifiés pour la danse printanière.

Connor McDavid, Patrick Kane, Jonathan Toews, Anze Kopitar, Jack Eichel et Carey Price font tous un salaire annuel de 10 M$ ou plus.

Excepté Carey Price, les cinq autres sont officiellement éliminés des séries 2019.

La question qui revient : est-ce que le poids qu'ils occupent sur la masse salariale devient un handicap pour le directeur général?

Pas nécessairement! Il faut être agile quand vient le temps de jongler avec les chiffres sur le cap salarial, mais il faut surtout un lot de jeunes joueurs issus du repêchage qui seront capables d'évoluer comme joueur de soutien à bas salaire pour la LNH.

Quand vient le temps d'analyser des équipes comme le Lightning de Tampa Bay, on voit plusieurs choix de l'organisation au repêchage qui se sont bien développés dans les mineurs et qui viennent offrir un support intéressant au sein de l'alignement.

Que ce soit des Brayden Point, Yanni Gourde, Adam Erne, Mathieu Joseph ou Anthony Cirelli, ils occupent tous un salaire de 1 M$ ou moins sur la masse salariale.

Pourtant, ils ont inscrit 222 points et 101 buts pour la formation floridienne.

Julien Brisebois devra toutefois faire preuve de créativité, puisque plusieurs jeunes joueurs verront leur salaire bondir dès l'an prochain, ce qui entraînera une série de choix difficiles pour le DG.

Le constat est similaire pour les Maple Leafs de Toronto, alors que Michell Marner et Auston Matthews gagnent respectivement un salaire inférieur à 1 M$.

Ils représenteront toutefois plus de 20 M$ de la masse salariale l'an prochain, alors qu'Auston Matthews est déjà certain d'empocher près de 11,64 M$ par saison, et ce, pour plusieurs campagnes à venir.

Ces équipes connaissent du succès puisque la réalité des contrats de recrue donnent une chance de pouvoir compter sur des joueurs considérés comme des «game changers» à bas prix.

Les clubs comme les Blackhawks de Chicago et les Kings de Los Angeles ont connu beaucoup de succès au cours des 10 dernières années, mais vient le temps où une reconstruction est nécessaire afin de pouvoir compter sur du talent abordable.

C'est un cycle transitoire tout à faire normal qui est même devenu nécessaire dans la LNH si une formation espère aspirer aux grands honneurs.
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