Le protecteur de Guy Lafleur a appris qu'il ne lui en reste plus pour longtemps

Publié le 26 avril 2021 à 9h11
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La vie ne tient qu'à un fil. L'ancien défenseur des Canadiens de Montréal et agent de joueurs dans le circuit Bettman, Gilles Lupien, l'a appris au cours des dernières semaines. Le solide gaillard qui était reconnu pour jeter les gants a reçu un solide crochet sur le menton lors de l'annonce la nouvelle.

Le chroniqueur du Journal de Montréal Réjean Tremblay a révélé ces informations dans une chronique récente, où le colosse de six pieds six pouces et plus de 205 livres a été informé que son temps était compté en raison d'un cancer incurable.


La communauté était sous le choc. C'est notamment le cas du député libéral de Marquette, Enrico Ciccone. Gilles Lupien était bien plus qu'un simple joueur qu'Enrico avait vu jouer, c'était son mentor. En lisant les lignes dans le Journal de Montréal, le politicien et ancien bagarreur de la LNH a partagé des bons mots sur ce dernier.


Il faut dire que les passages sont émouvants dans cette chronique de Réjean Tremblay. Gilles Lupien a beau être reconnu pour ses combats, mais l'homme en est un de coeur.

« On me disait que j'étais en rémission, mais je leur disais que j'avais tout le temps mal au ventre. J'ai passé des résonances magnétiques, des examens, des prises de sang, tous les tests, mais on me disait qu'on ne trouvait rien. Puis, il y a un mois, on m'a demandé de passer de nouveaux tests en médecine nucléaire. Un spécialiste a demandé à me rencontrer en voyant les résultats. Il avait le visage sérieux. Je lui ai dit de me faire une grande faveur et de ne pas me compter de bullshit. La vérité, j'avais droit à la vérité. Le verdict est tombé: 'Monsieur Lupien, on pense à septembre. Vous êtes fait fort, peut-être octobre. Mais c'est sans espoir. Il vous reste cinq mois à vivre », a raconté celui qui a porté le chandail bleu-blanc-rouge durant 174 rencontres de 1977 à 1980.

Gilles Lupien n'a jamais été fringant des projecteurs et encore moins de la pitié des autres. Il n'est pas là pour parler de lui. Il a tout de suite préféré s'adresser aux médias sur la situation de son ami Guy Lafleur. Même si le compte à rebours est enclenché, il n'entend pas s'apitoyer sur son sort. Il vivra la vie avec sérénité jusqu'au jugement dernier.

« Je ne veux pas que tu fasses brailler le monde avec mon histoire. C'est tout plein de malades qui vivent la même chose que moi. Le seul cancer qui devrait intéresser les médias, c'est celui de Guy Lafleur, a-t-il raconté. Parce que Flower, il appartient au peuple. Il me reste cinq mois et les médecins m'ont garanti que je ne souffrirais pas avant de partir, que j'aurais la morphine nécessaire. Je vais vivre ces cinq mois. »

À 67 ans, Gilles Lupien fut un modèle pour bon nombre de joueurs dans la LNH. Il a agi comme agent de joueurs avec des noms bien connus de la LNH comme Sean Couturier, Martin Brodeur, Roberto Luongo et Corey Crawford.
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