Laval, un endroit propice au développement des joueurs

Publié le 29 avril 2020 à 20h50
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Jesperi Kotkaniemi est loin d'avoir connu la saison 2019-2020 attendue. Les blessures l'ont certes ralenti, mais il n'a pas été en mesure de s'imposer comme un deuxième ni même un troisième joueur de centre avec le grand club. L'organisation du CH a même décidé de l'envoyer à Laval pour terminer la saison.



Est-ce vraiment une mauvaise décision? Pas selon Arpon Basu et Marc-Antoine Godin, de The Athletic, qui soutiennent que Laval doit devenir « le vrai terrain d'essai des espoirs du CH ».

Ils se basent notamment sur le cas de Max Pacioretty, qui a fait la navette entre Montréal et Hamilton au début de sa carrière. Rappelons que l'ancien capitaine du CH a commencé sa carrière de façon fracassante, en récoltant beaucoup de points dans ses premiers matchs, en 2009. Cependant, il est vite retourné sur Terre et n'a joué que 29 matchs cette saison-là avec Montréal. En 2010, il a exprimé sa frustration avec Tony Marinaro, à la radio. « Si ce n'est pas dans cette situation-là, je ne ressens pas le besoin d'être à Montréal, a déclaré Pacioretty ce jour-là. Ils ont assez de joueurs de troisième et quatrième trios pour faire ce travail-là. S'ils pensent qu'ils peuvent me trouver une place sur le top-6, je serais content. J'espère que si ça se produit, je pourrai me maintenir à ce poste-là et que les entraîneurs me feront confiance si je fais une erreur. Si je suis rétrogradé sur les deux derniers trios, je préférerais rester à Hamilton. »


Il a redoublé d'ardeur à Hamilton et s'est imposé depuis plusieurs années comme un marqueur de 30 buts. Il a pleinement profité de son temps dans la LAH et a dominé la ligue quelques temps avec David Desharnais.

Même si celui qu'on surnomme KK avait 2 ans de moins que Pacioretty au moment de sa rétrogradation, Basu et Godin voient beaucoup de similitudes dans leur discours.

« J'étais dans les mauvaises grâces à chaque fois que je faisais une erreur, et c'est ce qui m'a valu d'être rétrogradé et de faire tourner ma confiance du mauvais côté, avait mentionné Pacioretty à Marinaro. Quand j'ai été rappelé pour la première fois avec Carbo comme entraîneur, il m'a donné toute la confiance du monde. Il m'a mis dans des situations pour réussir, et c'est ce que j'ai fait par moments. Et quand je ne réussissais pas, il ne me punissait pas. Mais l'année dernière, j'en ai arraché parce que la situation était différente pour moi. »

Claude Julien a mentionné quelque de chose de similaire quand il a retrogradé Kotkaniemi au Rocket : « Il ne s'agit pas de punir les jeunes. Chaque fois qu'un jeune est laissé de côté, on regarde le côté négatif. Là, dans les deux prochaines semaines, il s'agit d'essayer de mettre la meilleure équipe sur la glace pour un match spécifique afin de contrer l'autre équipe. Si on veut partir sur une lancée, c'est comme ça qu'il faut penser. On ne peut pas s'attarder à qui on laisse de côté et quelle perception ça donne. »

Ils finissent l'article en mentionnant que ce n'est pas parce Pacioretty a réussi que Kotkaniemi le fera. Tout dépendra de son habilité à hausser son niveau de jeu et, qui sait, de se trouver « son Desharnais » pour l'aider.

Crédits: The Athletic
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