La vérité sur l'attitude de Ryan Poehling

Publié le 15 octobre 2021 à 10h55
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À l'aube du camp d'entraînement, les départs de Kotkaniemi et Danault laissaient une place en or au jeune Ryan Poehling dans la formation des Canadiens de Montréal. Dès le premier match préparatoire, on s'attendait à voir un Ryan Poehling en feu, prêt à être un Tricolore.

Hélas, ce n'est pas ce qu'on a vu. Rien ne justifie les critiques froides à son endroit, mais aucune félicitation ne lui revenait sur ses performances sèches, très sèches.

Ceci étant dit, Poehling a payé très cher pour son camp difficile, au point de vue financier et médiatique. D'abord, il se prive d'un très bon salaire dans la LNH pour évoluer à Laval.

Ensuite, les termes « flop », « futur McCarron » et « lâche » ont retenti de partout en sa direction, des termes non seulement inappropriés, mais également faux. Du moins, Brett Larson, entraîneur de Poehling à l'université, en est convaincu.


Durant la saison estivale, le numéro 25 à Montréal a passé son temps à s'entraîner à son université et Larson a pu voir un jeune homme déterminer à faire le grand saut en permanence cette saison.

« Cet été, j'ai vu un jeune homme qui a vraiment tout fait pour répondre aux attentes des partisans des Canadiens. Il n'a négligé aucun effort, je peux vous l'assurer. »

Larson va plus loin, en disant que Poehling surpassait même des joueurs réguliers du circuit Bettman cet été.

« Nous avons organisé des matchs lors desquels il était opposé à certains joueurs de la LNH et honnêtement, il était parmi les très bons joueurs sur la glace. Ce qui m'a sauté aux yeux, c'est son explosion, sa capacité à se défaire d'un rival. Je me suis alors dit : "oh, il veut vraiment lancer un message cette saison." »

Malgré tout, l'entraîneur de l'Université d'État de St. Cloud peut dire ce qu'il veut de son ancien protégé, il demeure que Poehling a été rétrogradé à Laval, et avec raison. Maintenant, ce n'est sans doute pas par manque de motivation.

« Personnellement, je n'ai jamais eu à motiver Ryan. C'est un gars qui adore le hockey. En 2018-2019, nous avions un club formidable et Ryan était l'un des gars sur qui les autres pouvaient se fier dans les grands moments. Il était l'un de ceux qui motivaient les autres dans les creux de vague. Il voulait toujours être à son meilleur parce qu'il souhaitait rendre hommage aux efforts de ses partenaires. C'est un gars comme ça. »

Larson a poursuivi sa défense à l'endroit du 25e choix en 2017, avec une petite flèche dirigée aux partisans.

« Souvent, les gens oublient d'importants aspects lorsqu'ils critiquent un patineur comme Ryan. D'abord, tous réagissent différemment au stress et aux attentes. Ensuite, je trouve que les amateurs ont rapidement tendance à écarter l'âge de l'équation. Ryan est encore un jeune homme et les joueurs empruntent tous des chemins différents. Certains mettent simplement plus de temps que d'autres à adapter leur jeu à la réalité de la LNH. C'est comme ça depuis toujours et ce sera le cas encore longtemps. »

Ce sens de fierté, de motivation et d'effort, facteurs reprochés à Poehling, sont fermement défendus par l'homme derrière le banc à St. Cloud.

« Ryan est une bonne personne. J'aimerais que les gens sachent qu'il se soucie vraiment de l'organisation pour laquelle il joue. Cet été, j'ai vu un jeune homme qui a vraiment tout fait pour répondre aux attentes des partisans des Canadiens. Il n'a négligé aucun effort. Et je pense que c'est ce que tu dois demander à un jeune joueur. »

Quatre ans après son repêchage, Larson voit en Poehling un futur bon joueur de la LNH. « Oui! Je crois à 100 % qu'il deviendra un très bon joueur dans la LNH. Il n'y a aucun doute pour moi. »

« Chaque année, Ryan gagne en maturité. Je le vois grandir en tant qu'humain, mais aussi en tant qu'athlète. Je crois qu'éventuellement, les gens pourront voir le Ryan Poehling qu'ils espèrent encourager depuis le jour de son repêchage. »

Pour faire de Ryan Poehling un bon joueur de centre, Brett Larson a lancé un petit conseil à l'organisation Montréalaise : établir davantage les faiblesses du jeune homme. Il est toujours prêt à s'améliorer.

« Il ne faut pas hésiter à parler avec lui, précise l'instructeur. Je me rappelle d'une discussion que nous avions eue ensemble à l'époque au sujet de sa façon de se comporter en territoire offensif. Je lui ai expliqué qu'il pourrait être bénéfique pour lui d'exploiter davantage son bon tir des poignets. Il avait tendance à trop vouloir distribuer la rondelle. Il a rapidement compris ce que je voulais dire et il s'est mis à décocher des lancers de façon plus régulière. Et les buts ont suivi! »

Crédit : TVA Sports
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