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Échanger ses premiers choix, la nouvelle façon de bâtir une équipe?


PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
29 novembre 2018  (8h30)
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Le meilleur moyen de construire une formation aspirante pour la Coupe Stanley passait sans équivoque par le repêchage.

En effet, les recruteurs tentent, années après années, de recruter les meilleurs joueurs disponibles afin de pouvoir assurer le bon développement de ces derniers, dans le but ultime d'assurer un avenir prometteur aux différentes équipes de la LNH.
Cependant, le repêchage n'est pas une science exacte et disons que des surprises peuvent survenir à chaque édition.
Que ce soit des jeunes qui ne se développent pas comme prévu ou encore qu'une équipe se retrouve avec trop de joueurs bâtis dans le même moule.
Ces jeunots peuvent devenir encombrants dans leur formation respective lorsque ces situations surviennent et leur équipe n'ont alors pas le choix de procéder à des transactions.
C'est d'ailleurs un peu ce qui est arrivé plus tôt cette semaine entre les Blackhawks de Chicago et les Coyotes de l'Arizona. C'est que ces deux organisations ont procédé à une transaction impliquant plusieurs de leurs anciens choix de premier tour.
Effectivement, Dylan Strome  et Brendan Perlini  (respectivement les 3e choix au total en 2015 et 12e choix au total en 2014 des Coyotes) ont pris le chemin de Chicago en retour du 20e choix au total en 2014, le joueur de centre Nick Schmaltz.
Ces deux équipes ont tenté de répondre à leurs principaux besoins: D'un côté, les Hawks amorcent un virage jeunesse et devaient regarnir leur banque d'espoirs.
Alors que les Yotes avaient un besoin imminent d'attaquants avec une progression bien amorcée et ils ont donc sacrifié deux jeunes joueurs dont le développement ne se passait pas comme prévu pour parvenir à leurs fins.
À la suite de cette transaction, le LNH.com a ressorti des transactions récentes qui impliquent des premiers choix et vous constaterez que ce type de transfert semble être la nouvelle avenue pour bâtir des formations aspirantes:
Ryan Johansen (4e au total en 2010) vs Seth Jones (4e au total en 2013)
Lorsqu'est venu le moment pour les Prédateurs de monter sur les tribunes lors de l'encan de 2013, le choix logique était le défenseur Seth Jones, alors classé au premier rang des meilleurs patineurs nord-américains et considéré comme un défenseur de franchise.
Cependant, la réalité est qu'avec Shea Weber, Roman Josi, Mathias Ekholm, Ryan Ellis et Seth Jones dans leur formation, les Preds avaient un surplus de défenseurs de qualité alors que leur attaque manquait de punch au poste de centre.
C'était tout le contraire du côté de Columbus, les Jackets avaient une attaque équilibrée et une défensive avec peu de profondeur. Ces deux équipes étaient donc faites pour danser ensemble et disons que le fruit de cette transaction a rapporté les dividendes espérées.
C'est que Seth Jones est maintenant le joueur le plus utilisé à Columbus alors que Ryan Johansen est l'attaquant qui a le plus de temps de glace à Nashville et depuis ce temps, les deux équipes figurent parmi les meilleures du circuit Bettman au moment d'écrire ces lignes.
Taylor Hall (1er au total en 2010) vs Adam Larsson (4e au total en 2011)
Probablement l'échange qui s'est avérée la moins équivalente dans tout le palmarès que nous vous présenterons aujourd'hui. Lorsque cette transaction a été conclue, plusieurs experts doutaient de ce mouvement d'effectif, donnant un net avantage aux Devils et disons qu'ils ont eu raison.
Certes, Hall était devenu le bouc-émissaire à Edmonton et l'équipe avait un besoin criant en défense.
Ajoutez à cela la multitude de premiers choix au total qui venait d'arriver en Alberta lors des dernières années et les Oilers avaient là tous les éléments possibles à leur disposition pour pallier cette lacune.
Deux ans plus tard, Hall a remporté le trophée Hart en 2017-2018, remis au joueur par excellence de la saison régulière, alors que Larsson, qui n'avait jamais su répondre aux énormes attentes placées envers lui lors de son année de repêchage, n'a jamais dépassé la barre des 20 points à Edmonton.
Mais possède toutefois un cumulatif intéressant de +30 en trois saisons avec la bande à McDavid.
Jonathan Drouin (3e au total en 2013) vs Mikhail Sergachev (9e choix en 2016)
Oh que Marc Bergevin en avait fait réagir plus d'un lorsqu'il avait réalisé cette transaction en juin 2017, mais son geste était tout à fait justifiable. En effet, l'attaque du Tricolore avait besoin de s'améliorer considérablement et la défensive était, à l'époque, la force de l'équipe montréalaise.
À Tampa Bay, nul besoin de vous dire qu'avec des joueurs comme Steven Stamkos, Nikita Kucherov, Ondrej Palat, Tyler Johnsson et Brayden Point, alors que Victor Hedman était le seul pilier, la situation était complètement inversée.
C'est pourquoi Jonathan Drouin a pris le chemin de sa province natale alors que Sergachev s'est envolé vers le soleil chaud de la Floride, et disons que cette décision rapporte bien aux deux formations jusqu'à maintenant.
Même si le défenseur russe semble vivre actuellement la guigne de la deuxième année, lui qui n'a aucun but et sept mentions d'aide en 25 rencontres cette saison, figure tout de même dans les arrières les plus utilisés chez le Lightning.
De son côté, bien qu'il a encore des facettes de son jeu à peaufiner, Jonathan Drouin se dresse de plus en plus à la hauteur de son potentiel et s'il continue sur cette cadence, il pourrait presque atteindre la marque des 70 points cette campagne dans l'uniforme du Bleu-Blanc-Rouge.
Max Domi (12e choix au total en 2013) vs Alex Galchenyuk (3e choix au total en 2012)
Ce qui diverge cette échange des trois précédentes est que l'objectif de l'issu de celle-ci ne vient pas combler un besoin. Elle a plutôt servi de changement d'air à deux joueurs qui n'allaient nulle part avec leur formation respective.
Max Domi peinait à amener l'apport offensif qu'il avait démontré lors de sa saison recrue alors que la constante inconstance d'Alex Galchenyuk ne cadrait pas dans le système du Canadien de Montréal.
Disons que le fils de Tie a trouvé sa niche à Montréal, lui qui est jusqu'à maintenant le catalyseur de l'attaque de Claude Julien avec une récolte de 26 points en 25 rencontres.
Pour Galchenyuk, son début de saison marqué par une blessure ne nous permet pas d'avoir un échantillon assez marquant de son rendement pour en faire une réflexion.
Néanmoins, ses 9 points en 16 matchs indiquent que le Russe amène une petite touche de bien aux Yotes.
La nouvelle façon de construire une formation aspirante?
On constate, à la lumière de ces transactions, que plusieurs organisations s'échangent leur prise au premier tour des divers encans pour amener l'élément manquant à leur alignement.
Disons que cette pratique fonctionne bien jusqu'à maintenant pour Marc Bergevin, lui qui s'est bâti une bonne attaque par l'ajout de Max Domi et Jonathan Drouin.
Espérons seulement qu'il ne fera pas de même avec Jesperi Kotkaniemi, lui qui semble cadrer parfaitement dans l'environnement du Canadien de Montréal.
Une chose est certaine, le repêchage saura toujours nous offrir son lot de surprises et ce, même quelques années suivant ces divers encans.
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