CH vs Leafs : quelques bons moments, mais beaucoup trop d'erreurs

Publié le 29 juillet 2020 à 7h05
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Après plus de quatre mois d'inactivité, le Tricolore disputait enfin un match alors qu'il se frottait aux Maple Leafs dans le cadre du seul match préparatoire avant le début de la ronde de qualification. Chose certaine, l'équipe se devra de corriger plusieurs éléments dans un très court laps de temps après une défaite de 4-2 aux mains des Torontois. Sommaire de la rencontre en cinq points.



La même erreur encore et encore

Si certains avaient oublié les erreurs que la version 2019-2020 du Canadien de Montréal commettait avant la pause, cela n'aura pas pris beaucoup de temps pour que la mémoire revienne; 33 secondes plus exactement. Ilya Mikheyev a rapidement mis les « visiteurs » au pointage lors d'une descente à deux contre un avec John Tavares. Le CH se devait d'améliorer ses débuts et fins de période par rapport à la saison régulière. Trop souvent, l'équipe encaissait des buts dans ces moments tellement importants. Cela scie les jambes de n'importe quelle formation. En plus d'accorder les devants aux Maple Leafs en début de première période, la Sainte-Flanelle a accordé un but dans les dernières secondes de la deuxième période, alors que Montréal venait de réduire l'écart.


L'énergie en demi-teinte

Une des clés si les Canadiens veulent battre les Penguins sera l'énergie déployée par les joueurs et l'échec-avant constant en zone adverse. Cela n'a pas été le cas pendant 60 minutes hier soir. Par moments, l'équipe ressemblait à celle du début de saison, sans craintes et peurs de faire des erreurs. Cela a rapporté avec des bonnes séquences en zone adverse et des bonnes chances de marquer. Le but de Byron est arrivé de cette façon. Kotkaniemi et lui ont gagné une bataille le long de la rampe contre Nylander. Cela a mené au tir de Ben Chiarot et au retour de lancer que le numéro 41 du CH a brillamment mis au fond du filet. Malheureusement, ce genre de séquences n'est pas arrivé assez souvent et les Maple Leafs en ont profité pour passer de longs moments près de la cage défendue par Carey Price. L'entraîneur de l'équipe est du même avis. En conférence de presse, il s'est exprimé sur cette facette du jeu : « J'ai senti une équipe passive par moments, une équipe qui hésitait et quand vous hésitez, vous allez être dans le pétrin, a analysé l'entraîneur-chef Claude Julien. Il faut être prêt à jouer 60 minutes ou plus sur le bout des orteils. Il faut avoir faim, être agressif et ne pas avoir peur de commettre une erreur. C'est la mentalité dont nous allons avoir besoin. »

Quelques bons flashs

Tel que mentionné plus haut, le CH n'a pas disputé un match désastreux non plus et a connu sa part de bonnes occasions de marquer. Nick Suzuki a effectué une passe tout à fait sensationnelle à Tomas Tatar pour le premier but de l'équipe. Paul Byron et Joel Armia ont su exploiter leur puissance pour s'offrir des échappées. Jesperi Kotkaniemi semble sur la bonne voie pour redevenir le joueur qu'il était à ses débuts, alors qu'il a connu des bons moments dans la rencontre, notamment sur le deuxième but. Encore une fois, le nombre insuffisant de ces chances de marquer et le manque d'opportunisme aura coûté cher au Tricolore. Dale Weise a raté une cage béante et Alex Belzile est passé bien proche de déjouer Frederic Andersen sur une de ses deux seules présences.

L'avantage numérique, un réel désavantage

Une autre facette qui sera cruciale dans la série contre Pittsburgh sera l'avantage numérique du CH. Il se devra d'être à la hauteur pour faire payer les erreurs que commettront les Penguins. Hier soir, cela a été une réelle catastrophe. Non seulement le Tricolore a terminé la soirée 0 en 6 en pareilles circonstances, il a en plus accordé deux buts à l'adversaire. C'est tout à fait inacceptable et Claude Julien ne s'en est pas caché après le match. Il a même jeté une flèche à ses meilleurs joueurs : « En ce qui concerne l'avantage numérique, vos meilleurs joueurs doivent être vos meilleurs joueurs, a mentionné Julien. Il faut prendre des décisions avec confiance. Nous avons trois jours pour travailler sur la glace ou en révisant des séquences vidéo. Nous devons être prêts pour samedi. » Lors des premiers avantages numériques, Montréal a su s'installer, mais a effectué trop de passes sans réellement décocher de tirs menaçants. Vers la fin du match, les joueurs n'arrivaient pas à entrer en zone adverse et n'avaient pas de support en échec-avant.

Le premier trio devra s'ajuster

Quand l'entraîneur-chef a fait mention de ses meilleurs joueurs qui n'ont pas été à la hauteur, le premier trio est assurément concerné. Pour une rare fois, Brendan Gallagher et Tomas Tatar ont fini la soirée avec un différentiel de -3 et Phillip Danault, avec -2. Ces joueurs devront jouer mieux et ils ne s'en sont pas cachés : « Le rythme était élevé et c'est comme si le cerveau n'arrivait pas à suivre, a mentionné le numéro 11 du CH. Nous savons ce que nous devons faire pour avoir du succès, mais la cohésion n'y était pas ce soir. Nous tentions des jeux quand il n'y en avait pas. » Phillip Danault a ajouté : « C'est une grosse adaptation. Il n'y a pas d'ambiance et nous entendons tout sur la glace. C'est assez spécial et unique et nous allons devoir reproduire ça dans les prochains jours pour s'y habituer. (...) Ça ira mieux la prochaine fois. » Il ne serait pas surprenant que ces trois joueurs connaissent une bonne première rencontre contre les Penguins, eux qui nous ont habitués à des bons matchs suivant une contre-performance.

Crédit pour les citations des joueurs et de Claude Julien : RDS
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