FINAL
3
2
    

Andrei Markov avait du Nicklas Lidstrom et l'âme d'un capitaine dans le nez

Publié le 18 avril 2020 à 11h03
PAR

C'est un peu par surprise que le monde du hockey a appris la retraite de l'ancien excellent défenseur du Canadien de Montréal Andrei Markov dans les derniers jours. En effet, à l'image de la personnalité réservée du principal intéressé, ce dernier a décidé d'annoncer le tout sans avertissement et surtout sans les projecteurs braqués sur lui.



Depuis ce jour, bon nombre d'athlètes ayant déjà côtoyé l'un des grands défenseurs de l'équipe ont servi des brillants hommages au numéro 79, à commencer par P.K. Subban , qui fut très élogieux à l'égard du Russe.

Du lot, on retrouve un certain Patrice Brisebois, lui qui a partagé le vestiaire de Markov durant les quatre premières campagnes dans la LNH de ce dernier, qui fut rejoint par le Journal de Montréal pour commenter le départ d'Andrei et disons que ses mots sont assez louangeurs :



De prime abord, Brisebois rappelle qu'il avait été complice sur le premier but en carrière d'Andrei Markov, un rare moment où il a vu le choix de sixième ronde (162e) du Tricolore en 1998 se réjouir :

« C'est l'une des deux seules fois où je l'ai vu sourire durant sa première saison avec nous. »

« C'était difficile de rentrer dans la bulle de Markov. Il était froid, a reconnu Brisebois. Par contre, quand tu finissais par le connaître, tu comprenais que c'était un pince-sans-rire. »

Si pour certains, le hockey demeure avant tout une activité de plaisir, pour Markov, notre sport national était avant tout un boulot et il se devait de prendre le tout au sérieux. C'est du moins l'observation faite par José Théodore, également rejoint par le JDM :

« Il faisait sa job, mais il ne prenait pas de place dans le vestiaire, a raconté le gardien. Sauf que si je faisais un jeu qu'il n'aimait pas, il me le disait. Il prenait le hockey vraiment au sérieux. »

« Si ce n'était pas de la barrière de la langue, il aurait pu être capitaine. C'était un meneur silencieux. »

De retour à Brisebois, celui-ci a eu la chance de disputer seize saisons dans le circuit Bettman lors desquelles il a partagé la ligne bleue avec plusieurs arrières gauchers, tels que Mathieu Schneider ou encore Sheldon Souray. Or, il ne fait aucun doute dans la tête du Québécois de 49 ans que Markov était dans une classe à part :

« C'est le défenseur gaucher le plus talentueux avec qui j'ai joué. Tant à Montréal qu'au Colorado », a-t-il assuré.

« Il parlait peu, mais ça ne me dérangeait pas. Quand je le regardais sur la patinoire, je voyais son talent. Je me disais qu'il deviendrait tout un défenseur, s'est souvenu Brisebois en se rappelant les premières saisons de son ancien coéquipier. Il avait une intelligence remarquable et une grande patience. Il ressemblait parfois à Nicklas Lidstrom. Il optait toujours pour le bon jeu et la bonne relance. »

Comme l'a conclu l'auteur du billet du JDM, Jonathan Bernier, fort est de constater qu'avec tous ces bons mots portés à l'égard d'Andrei Markov, celui-ci est trop souvent passé sous le radar lors de son illustre carrière. Malgré son immense talent, sa personnalité conservatrice fera en sorte qu'il ne sera jamais reconnu à sa juste valeur, ce qui est dommage considérant tous les valeureux services qu'il aura rendu à la Sainte-Flanelle.

Bonne retraite Andrei!
10 dernières chroniques
pub