À Claude Julien de gagner maintenant!

Publié le 26 octobre 2020 à 16h59
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Il y a trois semaines, tous les yeux étaient rivés sur Marc Bergevin. Il s'apprêtait à débuter une semaine qui s'annonçait extrêmement chargée. S'il a été plutôt discret durant le repêchage, il a ouvert la machine par la suite. Tyler Toffoli, Josh Anderson, Noah Juulsen, Victor Mete, Brendan Gallagher et Jake Allen ont tous reçu un nouveau contrat. Le directeur général a répondu aux demandes de ses vétérans qui souhaitaient une équipe compétitive dès maintenant et a donné à Claude Julien les munitions nécessaires pour partir à la chasse.

Si les mouvements de personnel importants semblent terminés chez le Tricolore, le travail de l'entraîneur-chef ne fait que commencer. Il devra, à l'ouverture du prochain camp d'entraînement, former une équipe qui devra, pour la première fois depuis des années, composer avec la pression de gagner avec régularité. Oui, c'est le marché montréalais, oui, les partisans s'attendent à des victoires, mais depuis quelques saisons, les espérances d'un long parcours en séries éliminatoires étaient en déclin. Suite à une série de victoires, la crème remontait toujours à la surface et c'était retour à la case départ. Cette situation, elle ne sera plus acceptée à partir de l'an prochain.

Tout commence avec Claude Julien. Que se passera-t-il si le CH connaît un début de saison laborieux? Quelle sera la patience de Marc Bergevin? Certains diront que s'il s'est accroché à son poste malgré deux séries de 8 défaites, il bénéficie donc d'une immense immunité auprès de la haute direction. Bien des choses ont changé depuis neuf mois, et l'équipe semble à un autre stade du fameux plan de Bergevin. En effet, le Tricolore étant en mode reconstruction, l'entraîneur-chef avait des arguments pour justifier une série de défaites : l'inexpérience de la formation, le manque de gardien substitut de qualité, le manque de punch offensif, les blessures. Si le Tricolore parvient à demeurer en santé, Julien n'aura plus aucune justification si l'équipe s'enlise.

Des victoires, des points au classement, c'est ce que l'équipe devra aller chercher avec régularité. Les gains moraux ne seront plus tolérés. Si plusieurs analystes gravitant dans l'entourage du CH se désolaient du fait que la base partisane montréalaise avait perdu de son lustre quant à leurs attentes, ils seront peut-être plus heureux de leur comportement l'an prochain. Les partisans seront affamés. Ils attendent une équipe de la sorte depuis longtemps, trop longtemps.


Ces attentes, évidemment, les joueurs devront également les combler, mais il est plus facile d'en sortir un que vingt de l'équation. Tout se jouera sur la glace, mais c'est derrière le banc que se trouvera le siège le plus éjectable de l'amphithéâtre. Claude Julien ressentira une pression similaire, sinon supérieure, à celle de 2017 où il a repris les rênes d'une équipe qui était première au classement de sa division. On connaît tous la suite, alors souhaitons qu'un tel scénario ne se produise pas l'an prochain, car il pourrait venir mettre fin au séjour de l'entraîneur-chef avec la Sainte-Flanelle...
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