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Une rivalité sans fin existe entre Noah Juulsen et un joueur des Islanders


PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
5 novembre 2018  (17h21)
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Ce soir, le Canadien de Montréal rendra visite aux Islanders de New York dès 19h sur les ondes de RDS.

Bien que ces affrontements opposant ces deux formations n'ont rien de bien excitant au préalable, ils ont une signification bien particulière pour le défenseur du Tricolore, Noah Juulsen:
En effet, Noah Juulsen n'a plus besoin de se faire présenter la jeune vedette montante des Islanders, le centre Mathew Barzal, puisque comme le souligne le choix de premier tour du CH en 2015, les deux jeunes hommes s'affrontent depuis les rangs atomes, soit depuis l'âge de 9 à 10 ans:
« Je crois qu'on a commencé à s'affronter au niveau atome. Il jouait pour Burnaby, je jouais pour Abbotsford. On  a aussi joué ensemble au hockey de  printemps et dans le tournoi Brick en 2007. »

Ce n'était que le début d'une grande rivalité amicale entre ces deux jeunes hockeyeurs.
C'est qu'ils se sont confrontés lors du restant de leur hockey mineur, pour finalement terminer dans la même division lors de leur stage dans le circuit junior majeur de l'Ouest canadien, la WHL:
Juulsen enfilait alors l'uniforme des Silvertips d'Everett tandis que Barzal endossait les couleurs des Thunderbirds de Seattle.
Dans le lien Twitter que l'on retrouve ci-dessus, La Presse a répertorié 36 confrontations entre les deux hommes de 21 ans lors de leur séjour respectif avec leur formation de la WHL. On en comprend assez rapidement que Barzal en a fait baver à Juulsen lors de ces rencontres:
C'est d'ailleurs ce que confirme l'entraîneur d'Everett (et de Juulsen) de l'époque, Kevin Constantine, en mentionnant que Barzal était tout simplement trop fort pour être contré :
« Je peux t'assurer d'une chose: nous avons tout tenté contre Barzal, avec des succès mitigés. On a essayé des confrontations en unité de cinq. On a essayé de le doubler.

On a essayé des défenseurs rapides pour qu'ils puissent suivre sa vitesse. On a essayé des défenseurs robustes pour qu'ils soient durs avec lui. Certaines stratégies ont fonctionné au début, mais aucune à long terme. Il était trop bon. »

Pour ajouter l'insulte à l'injure, Everett et Seattle se sont livrés bataille à trois occasions en séries éliminatoires sous l'ère Barzal – Juulsen, qui a duré quatre campagnes. Résultat: 3 en 3 pour Barzal
À qui son entraîneur chez les Thunderbirds de 2013 à 2017,  Steve Konowalchuk, lui remet beaucoup de crédit pour ces victoires:
« Dans ces séries, il y avait quelques matchs clés qu'on devait gagner, et on avait besoin que Mathew fasse la différence dans ces matchs. Il l'a faite, parce qu'il en est capable. »

Souvent ennemis, mais parfois coéquipiers
Ils se sont certes plus souvent disputés la victoire qu'autrement, il n'en demeure pas moins que Barzal et Juulsen ont déjà travaillé dans un but commun.
En effet, ils étaient coéquipiers pour le tournoi atome »Brick» en 2007 et plus récemment, ils ont endossé les couleurs l'Unifolié en 2017 lors du CMHJ, où le Canada s'était incliné en tirs de barrage lors de la grande finale face aux Américains.
Malgré leur passé où ils ont souvent été en compétition, les deux natifs de la Colombie-Britannique avouent se considérer comme des amis:
Juulsen: « On n'est pas toujours en train de se texter, mais si j'en ai la chance après un match, je vais aller lui parler. C'est un bon gars qui aime faire des blagues. Mais sur la patinoire, il est très à son affaire. Ça paraît dans son jeu. »

Barzal: « Comme coéquipier, j'ai surtout remarqué qu'il mange des rondelles. C'est  un guerrier. Il va accepter des mises en échec, bloquer des tirs, aller dans la face des meilleurs joueurs. Il est très dur. Hors glace, c'est un bon gars, réservé, qui travaille fort. »

On sent tout de suite que les deux athlètes se vouent un énorme respect mutuel. Tous deux repêchés en 2015, Barzal (16e) et Juulsen (26e) n'ont pas raté l'occasion de décrire le talent de l'un et de l'autre, après tout, ils sont bien placés pour s'évaluer entre eux:
Barzal: « Il est bon pour lire le jeu, il a un  bon bâton, il est bon dans les coins et en fond de territoire. Il  est fort. S'il réussit à t'arrêter, il  peut te plaquer sur la bande. Donc tu dois rester en mouvement. »

Juulsen: «  Il est parmi les meilleurs, c'est un des joueurs les plus talentueux que j'ai affrontés. Il a du talent et  il l'utilise tous les soirs.  []  Il était dur à frapper, donc l'idée contre lui  était de simplifier mon jeu, d'essayer de le  neutraliser en plaçant bien mon bâton quand il transporte la rondelle  »

Pas le même talent, mais un brillant avenir pour chacun
Certes, Mathew Barzal n'en est qu'à sa deuxième saison dans le circuit Bettman, mais le centre des Islanders de 6 pieds et 189 livres s'est déjà établi comme une vedette dans la LNH, lui qui a récolté 97 points en autant de rencontres depuis son entrée dans la grande ligue.
De son côté, Juulsen n'est assurément pas considéré comme l'un des meilleurs joueurs du circuit comme peut l'être son ennemi de toujours, mais lorsque sa période d'adaptation et développement aura pris fin, le CH aura un bon joueur entre ses mains.
Effectivement, l'arrière de 6 pieds 2 pouces agira certainement comme un mur défensif devant les meilleurs joueurs adversaires dans quelques années et il sera assurément un rouage important de la brigade défensive des Habs.
Ce qu'approuve l'ancien entraîneur de Barzal et des Thunderbirds, maintenant adjoint avec les Ducks d'Anahein, qui a souvent vu jouer le jeune espoir du CH lors des dernières années:
Konowalchuk: « Il peut jouer en désavantage numérique, il  pourrait même jouer dans une deuxième unité d'avantage numérique.

Bref, il pourrait manger des minutes et en jouer 24 ou 25 par match. Il le faisait dans le junior. Il a l'intelligence pour y parvenir. »

Bref, il sera certainement intéressant de voir évoluer ces deux produits des rangs mineurs britanno-colombiens.
Une chose est certaine toutefois, étant donné qu'ils sont tous les deux dans l'association de l'Est au sein de la LNH, la belle histoire qu'est la rivalité entre Noah Juulsen et Mathew Barzal sera là pour durer, alors que le Canadien et les Islanders s'affrontent trois fois en saison régulière à chaque saison.
Qui sait, peut-être auront-ils l'occasion de s'affronter en séries éliminatoires dans la LNH?
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