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Tout porte à croire qu'il y aura un lock-out en 2020

PUBLICATION

19 juin 2019  (10h08)
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Dans toute entreprise syndiquée, il est difficile de s'entendre entre les patrons et les employés lorsque vient le temps de négocier.

Dans la réalité des gens de la classe moyenne, les salariés ne peuvent que très rarement se permettre un arrêt de travail, ce qui avantage les dirigeants la plupart du temps, mais c'est une toute autre histoire lorsqu'on parle de joueurs millionnaires de la LNH.

Ce n'est pas pour rien que des lock-out ont eu lieu en 2004-05 et en 2012-13 dans le circuit Bettman. Les propriétaires sont gourmands et les joueurs aussi, ce qui fait place à plusieurs conflits de travail.

Dès la signature de la présente convention collective, permettant aux joueurs de jouer 48 matchs en 2013, il y avait déjà beaucoup d'ambiguïté, et c'est devenu assez clair dans la tête de plusieurs qu'il y aurait un autre conflit de travail en 2020.

En effet, mis à part la Coupe Stanley, qui représente l'accomplissement le plus important pour la majorité des joueurs de la LNH, représenter son pays est un honneur sans égal.

Lors des Jeux Olympiques de PyeongChang en 2018, la LNH a proposé une extension de trois ans de la présente convention collective pour permettre aux athlètes de représenter leur pays dans cette compétition hors du commun.

Cette entente a été balayée du revers de la main par l'association des joueurs, ce qui n'est pas peu dire sur ce que ces derniers pensent de leur environnement de travail actuel.

Le fait que la ligue ait tenu son bout du bâton, privant ainsi plusieurs dizaines de joueurs de vivre leur rêve, prouve à quel point elle n'est pas prête à laisser un pouce de lousse aux membres.

Selon Connor McDavid, les échos d'un possible lock-out circulaient déjà dans les coulisses lors de son arrivée en 2015. Il mentionne toutefois que les deux partis sont prêts à toute éventualité et assure que les joueurs veulent jouer et que les propriétaires veulent du hockey dans leur aréna aussi.

Sur une note un peu moins optimiste, Jonathan Toews n'est pas du tout content de la situation actuelle. Le partage de revenus de 50/50 entre les joueurs et les propriétaires ne fait pas l'affaire des hommes sur la glace.

Le plafond salarial continue d'augmenter, mais si les revenus n'augmentent pas à la même proportion, ce sont les joueurs qui doivent payer un pourcentage de leur salaire.

Il mentionne que lors d'une signature de contrat, les hockeyeurs s'attendent à recevoir cet argent en totalité, ce qui n'est pas le cas puisqu'ils peuvent se faire taxer un montant significatif, allant même au-delà des 10%.

Pour ajouter de l'huile sur le feu, les joueurs ayant récemment signé de lucratifs contrats ont prévu le coup. Les contrats sont offerts en salaire et en bonus de signature. En tout, 77 joueurs recevront des bonus en 2020-21, pour un total de 252 millions de dollars, une hausse de plus de 10% par rapport à la saison 2019-20.

Ceci assure les joueurs d'être payés même en cas de conflit de travail. Par exemple, McDavid touchera 12 millions en boni de signature, tandis que Tavares empochera 11,09 millions de la même façon, ce qui représente 92% de leur salaire en bonus pour cette saison.

Ajoutons à cela les contrats faramineux offerts aux jeunes joueurs et aux agents libres, ce qui ne fait pas l'affaire des propriétaires, et nous avons une guerre de tranchées qui n'est pas prête de se terminer.

Espérons que les deux partis sauront s'entendre à temps, mais il est plus sage de se préparer, en tant qu'amateurs de hockey, à un arrêt temporaire et indéterminé des activités de la LNH à compter de la saison 2020-21.

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