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Tiger Woods rugit à nouveau : un retour dont devraient s'inspirer les joueurs du Lightning et des Penguins

Publié le 15 avril 2019 à 8h38
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Il y a un peu moins d'une décennie, Tiger Woods était au sommet de son sport puis, le soir du 26 novembre 2009, après un incident domestique, son monde s'est écroulé. Le héros est, en peu de temps, devenu un zéro, non pas pour un geste de nature criminelle, mais simplement pour avoir été infidèle; à maintes reprises et avec plusieurs femmes différentes, certes, mais, néanmoins, il n'avait commis aucun crime du point de vue légal. Et pourtant!

Tiger a été cloué au pilori, abandonné par nombre de ses commanditaires et par plusieurs personnes de son entourage, même des amis. Il est ainsi devenu un « pestiféré » et, affecté mentalement par la situation et le battage médiatique négatif qui s'en est suivi, son jeu s'en est ressenti. Il a ainsi commencé une longue descente aux enfers. À cela se sont ajoutés de sérieux problèmes de santé.

Ses problèmes de genoux étaient cependant présents avant cette soirée fatidique. Woods avait même avoué, en 2008, avoir continué à jouer pendant 10 mois malgré une rupture du ligament croisé du genou gauche, blessure qui l'a éventuellement obligé à passer sous le bistouri; c'était sa troisième chirurgie à cet endroit depuis le début de sa carrière. Il a aussi disputé le US Open 2008, qu'il a remporté, même s'il souffrait d'une double fracture de fatigue au tibia gauche. Après les incidents de 2009, il a commencé à ressentir des douleurs importantes au dos qui ont nécessité quatre chirurgies dont la dernière en avril 2017. En mai, il a été arrêté au volant de sa voiture. Accusé de conduites avec facultés affaiblies, il était alors à la dérive et bourré de médicaments. Voici sa photo d'identité judiciaire :




Woods était alors à des lieues du Tiger des belles années, mais il a toujours promis, qu'un jour, il reviendrait au sommet de son art et de son sport. Hier, il a tenu promesse en remportant le Masters d'Augusta; un coup d'avance sur Dustin Johnson et Brooks Koepka. Voyez la vidéo du coup qui lui assurait la victoire ainsi que l'émouvante célébration familiale qui s'en est suivie :



À l'âge de 43 ans, onze ans après avoir remporté son dernier tournoi majeur, Woods a revêtu, pour la cinquième fois en carrière, l'emblématique veston vert; 14 ans s'étaient écoulés depuis la dernière fois qu'il en avait porté un. Il a ainsi gagné son 15e tournoi majeur même s'il tirait de l'arrière après 54 trous; un fait qu'il n'avait encore jamais réussi jusqu'à ce jour. Voyez son sourire alors qu'il le revêt :


Un fait cocasse : son fils Charlie, qui lui a sauté dans les bras après sa victoire, n'était même pas né en 2008 lorsque son paternel a remporté son dernier US Open. « D'avoir mes enfants ici boucle la boucle, a affirmé Woods après sa victoire. Mon père était là en ‘97. Et maintenant, je suis le père avec deux enfants ici. »

Voici des photos de Tiger et de son père ainsi que de Tiger et de son fils :


Il s'est donc écoulé 22 ans entre sa première victoire au Masters d'Augusta et sa dernière et, même si son père Earl n'est plus là - il est décédé le 3 mai 2006 à l'âge de 74 ans -, sa mère Kutilda l'était encore pour partager ce moment magique avec lui. « C'est irréel pour moi de vivre ça, a-t-il confié. Ma mère était ici. Elle était là aussi en ‘97. Je ne pourrais pas être plus heureux et plus excité. Je manque de mots. » Outre sa mère et son fils, Charlie Axel Woods (né le 8 février 2009), sa fille Sam Alexis Woods (née le 18 juin 2007) et sa compagne, depuis septembre 2017, Erica Herman étaient présents pour l'accueillir lorsqu'il a quitté le terrain. Un moment émouvant!

Après tout ce qui lui est arrivé, Woods, selon ses dires, se compte chanceux de pouvoir encore jouer au golf. Et parmi tous ses exploits, celui d'hier figure tout en haut de sa liste. « C'est un des plus difficiles que j'ai jamais eu à gagner, a-t-il avoué, à cause de tout ce qui est arrivé ces dernières années. » Avec cette victoire, il n'est plus qu'à trois titres majeurs de Jack Nicklaus qui trône au sommet avec 18. S'il continue à jouer comme il l'a fait ces derniers jours, Tiger devrait réussir à le rejoindre et probablement même à le dépasser.

Peu après sa victoire, Nike, un commanditaire qui ne l'a jamais laissé tomber, malgré la tourmente et ses déboires, et c'est tout à leur honneur, a mis en ondes ce commercial :


Plusieurs personnes, célèbres ou non, se sont empressées de le féliciter dont certaines qui avaient ouvertement clamé qu'il était fini et qu'il ne remporterait jamais un autre tournoi : celles-ci doivent maintenant s'en mordre les doigts! Parmi celles qui se sont exprimées sur sa victoire, il y a eu Max Domi dont voici le commentaire :


Les joueurs du Lightning et des Penguins tirent de l'arrière 0-3 dans leurs séries respectives. Cela doit être particulièrement difficile à vivre pour ceux des Bolts. En effet, après leur saison de rêve, tout le monde, ou presque, leur concédait d'emblée la Coupe Stanley; c'était leur année! Et c'est là, peut-être, l'erreur des joueurs de s'être imaginés en train de parader avec la Coupe en oubliant ainsi l'adage qui dit que : « Il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué! » Ils ont aussi peut-être négligé le fait que leurs adversaires jouaient en mode séries depuis plusieurs semaines déjà; eux qui ont dû se battre jusqu'à leur avant-dernière rencontre pour assurer leur place en séries. Durant plusieurs semaines, les Jackets ont, en effet, joué avec l'énergie du désespoir et, le fait de réussir à se qualifier, leur a prouvé que l'équipe pouvait réussir l'impossible s'ils continuaient à jouer ensemble et à croire en eux.

Tout comme ceux des Penguins, les joueurs du Lightning ont un genou, et probablement les deux, à terre. Leur moral, même s'ils prétendent le contraire, est probablement au plus bas, mais, de l'avis de plusieurs, le quatrième match est celui qui est le plus difficile à remporter; ils ne doivent donc pas perdre espoir. Et même si, depuis l'avènement des quatre de sept en 1938-1939, cela n'est arrivé qu'à trois reprises, en 168 possibilités ( 1.79%), que l'équipe qui accusait un retard de 0-3 renverse la vapeur et passe au tour suivant, « Ce n'est pas fini tant que ce n'est pas fini », comme avait coutume de dire feu Yogi Berra des Yankees de New York.

Tiger Woods est la preuve vivante qu'il ne faut jamais abandonner. À force de volonté, de persévérance, de détermination, de patience et de résilience, il est de retour au sommet. Lightning et Penguins n'ont pas le luxe de pouvoir faire preuve de patience, mais s'ils croient en leurs moyens et donnent leur maximum, ils pourraient, eux aussi, rugir à nouveau; c'est du moins ce que doivent espérer leurs partisans.

Selon vous, est-ce que les Penguins, le Lightning, ou les deux, réussiront à imiter Tiger Woods et à se relever pour passer au second tour?
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