Que se passe-t-il avec les Maple Leafs de Toronto?

Publié le 7 août 2020 à 16h15
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Plusieurs surprises sont survenues jusqu'ici dans la première ronde des séries. La plus populaire d'entre elles touche certainement le Canadien de Montréal, qui mène sa série contre les Penguins contre toute attente. De l'autre côté du Canada, à Edmonton, les Blackhawks connaissent du succès à l'image de leur dernière conquête en 2015. Ensuite, il y a les Maple Leafs...

Tant de talent, si peu de succès! C'est certainement l'une des forces d'attaque les plus féroces du circuit et pourtant, la saison 2019-2020 s'est pour eux conclue avec une sixième place dans l'Est, à égalité avec les septièmes et huitièmes rangs. Vous avez bien lu! Auston Matthews, John Tavares, Mitch Marner, Kasperi Kapanen, Andreas Johnsson, Ilya Mikheyev, William Nylander et Alex Kerfoot ont passé bien près de rater les séries cette saison. En temps normal, l'équipe n'avait même pas encore sa place au bal printanier de 16 équipes.

On se dit déçus, du côté de Montréal, car la saison n'a vraiment pas penché de leur côté, mais avec le remarquable top-9 de la formation torontoise, en plus des défenseurs d'élite Morgan Rielly, Tyson Barrie et Jake Muzzin, une sixième place en association en plus d'être sur le point de tomber face aux Blue Jackets de Columbus s'avèrent être un échec lamentable de leur côté.

La série contre les Jackets n'est évidemment pas terminée, les Leafs ne sont pas encore éliminés et il leur est très bien possible de remonter la pente, mais tirer de l'arrière de la sorte n'est pas normal. Chaque saison depuis la signature de John Tavares, le DG de l'équipe Kyle Dubas passe ses étés à sortir ses idées de génie pour commencer la saison sous le plafond salarial. Chaque année, Toronto conclut des transactions d'envergure une après l'autre pour faire de cette équipe une menace.

La seule chose que cette formation offre depuis trois ans, malgré tout, c'est une ronde de série. Évidemment que les Bruins étaient difficiles à vaincre, mais une victoire face aux Blue Jackets ne devrait pas être un obstacle. Non, Joonas Korpisalo n'est pas le meilleur gardien de la LNH. C'est sans oublier l'offensive de Columbus, qui ne tient qu'à un fil, depuis les départs de Matt Duchene, Artemi Panarin et Ryan Dzingel.

Maintenant, qu'est-ce qui explique cette situation? Comment une équipe si talentueuse peut être à une défaite de participer au tirage de la loterie Alexis Lafrenière? Serait-ce la chimie? Parle-t-on d'un problème d'entraîneur, encore? La profondeur en défense est-elle en manque? La haute direction s'est posée chacune de ces questions...

Ils ont nommé leur capitaine, John Tavares, en début d'année, ils ont congédié Mike Babcock, ils ont ajouté à la ligne bleue Jake Muzzin, Tyson Barrie et Cody Ceci, et ce, uniquement depuis février 2019. C'est sans oublier l'acquisition du gardien Jack Campbell, dans le but de soutenir Frederik Andersen. Si rien de tout ça ne fonctionne, le fond du problème est peut-être sous l'iceberg.

Serait-il question de chimie? Pour en avoir une idée concrète, il faudrait se faufiler dans le vestiaire de l'équipe. Par contre, il est possible et pas inconnu que le rassemblement d'une quantité aussi grande de vedettes soit nocif. On veut prendre le crédit? On veut bénéficier du meilleur temps de glace?

Impossible de le savoir vraiment, mais il faut tout de même se souvenir d'Auston Matthews et ses demandes étranges sur sa place dans l'alignement. Steve Simmons, réputé journaliste du Toronto Sun, avait autrefois révélé que la vedette de l'Arizona voulait un meilleur temps de jeu. De plus, il aurait demandé à ne pas être jumelé à Kasperi Kapanen ni Zach Hyman.

Ces informations révélées n'ont pas été prouvées, mais Simmons est celui qui a confirmé aux médias que Matthews était atteint de la Covid-19. Le centre et le journaliste ne s'apprécient pas beaucoup depuis, et Matthews s'était même emporté à l'endroit de l'informateur très récemment.

En bref, les propos de Steve Simmons, vraisemblables ou pas à l'époque, évoquent plutôt bien le contexte dans lequel se porte la chimie de cette équipe. Il est certain que Matthews n'est pas la seule cause des difficultés de la métropole ontarienne. Ainsi, les Leafs auront besoin d'une lourde réflexion en ce sens, particulièrement si le match de ce soir contre les Blue Jackets était leur dernier.

Crédit: TSLH
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