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Dix informations surprenantes ou cocasses concernant le Canadien

PUBLICATION

26 janvier 2019  (21h22)
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Le Canadien est une équipe transformée depuis le début de la saison. Ce changement est-il attribuable aux départs ou aux arrivées?

Probablement un peu aux deux. Quoiqu'il en soit, le Tricolore est maintenant intéressant à voir jouer. L'attitude est meilleure et, sauf en de rares occasions, le Bleu-Blanc-Rouge a offert des performances « honnêtes », à tout le moins, ou carrément inspirées.

Fini le temps où l'équipe baissait les bras dès qu'elle tirait de l'arrière. Finis aussi les spectacles drabes et ennuyants.

Marc Antoine Godin, du site Athletic.com, a profité de la pause du match des étoiles pour étudier d'un peu plus près l'édition actuelle de la Sainte-Flanelle afin de trouver ce qui la différencie des éditions antérieures. Voici donc, en résumé, ce qu'il a découvert :

1 - Les buts en début de période ou les deux buts en moins d'une minute :

Le Canadien avait, en effet, la fâcheuse habitude de donner le premier but à l'adversaire. C'était déjà mauvais, mais pire encore, ce but était souvent marqué en début de rencontre.

Ces buts rapides à répétition, ainsi que les buts, deux ou plus, marqués en moins d'une minute, avaient souvent pour effet de « scier » les jambes des joueurs qui étaient alors condamnés à jouer du hockey de rattrapage plus souvent qu'à leur tour. Ce n'est heureusement plus le cas!

Depuis le début de la saison, les amateurs ont avantage à ne pas arriver en retard au match ou à prolonger l'entracte :

- Buts en début de période, en moins de deux minutes : 17, contre 7 pour l'adversaire, répartis comme suit :
- Cinq en début de match
- Neuf en début de 2e période
- Trois en début de 3e période

- Deux buts en moins d'une minute : Avantage huit contre trois pour le Bleu-Blanc-Rouge.

- Lorsque l'adversaire a marqué un but, le Canadien a répliqué en moins d'une minute à au moins dix reprises.

2 - Capacité à revenir de l'arrière lorsque l'équipe est en déficit après 40 minutes de jeu :

- An dernier : maigre bilan de 2-30-3. Seulement deux victoires après avoir réussi à combler le déficit.
- Cette année : dossier de 6-13-0. Deuxième meilleur dossier de la LNH en pareilles circonstances.
- Il y a deux ans, meilleur dossier de la LNH avec 11 victoires pour un bilan de 11-20-4.

Commencer la 3e période en déficit à 35 reprises, comme ce fut le cas il y a 2 ans, c'est cependant trop fréquent et ça peut être un couteau à deux tranchants. Il est préférable d'éviter, le plus souvent possible, de se retrouver dans cette fâcheuse position. À jouer trop souvent avec le feu, on finit par se brûler!

3 - Les dégagements refusés :

Les années passées, le Canadien se faisait souvent refuser des dégagements plus souvent que ses adversaires, Tomas Plekanec ou Alexei Emelin en étant souvent les responsables. Était-ce simplement une impression ou une réalité? Impossible de le savoir.

Cette année, jusqu'à maintenant, le Tricolore a vu 200 de ses dégagements refusés contre 205 pour leurs adversaires.

Il y a un lien, selon Marc Antoine Godin, entre le nombre de dégagements refusés à un joueur et sa capacité à résister à la pression adverse en zone défensive ainsi qu'à sa capacité d'effectuer de bonnes sorties de zone.

Les 5 attaquants ayant joué au moins 10 rencontres qui en ont le moins sont Artturi Lehkonen, Charles Hudon et les membres du premier trio de Phillip Danault. Andrew Shaw et David Schlemko sont les pires à leurs positions respectives.

4 - L'incapacité à tirer sur le filet :

- À 5 contre 5 : 4e dans la LNH pour les tentatives de tirs, 4e aussi pour les tentatives de tirs non bloqués et 4e pour les tirs ayant atteint le filet

- En avantage numérique : 11e dans la LNH pour les tentatives de tirs, 17e pour les tentatives de tirs non bloquées et 22e pour les tirs ayant atteint le filet.

- Jeff Petry : seulement 36 % de ses 77 tentatives de tirs ont atteint le filet. Il est cependant le 2e joueur ayant cadré le plus grand nombre de tirs en supériorité numérique.

- Shea Weber : avec 43% d'efficacité, il rate la cible presque aussi souvent qu'il l'atteint. Il tire cependant souvent de loin.

- Andrew Shaw : le plus précis avec 76% de filet atteint en 21 tentatives.

Si on regarde le rendement des 10 équipes ayant le meilleur avantage numérique, ce sont trois attaquants qui ont décoché le plus grand nombre de tirs au filet pour la majorité des clubs.

Seulement deux équipes, Panthers et Sharks, ont un défenseur parmi les deux premiers tireurs. Pour améliorer son avantage numérique, le Tricolore devrait peut-être faire comme ses homologues de la LNH qui obtiennent du succès et demander à ses attaquants de tirer davantage au filet.

5 - Les tirs sur les poteaux ou sur la barre transversale en toutes situations :

Le Tricolore en a 26. Le plus malchanceux de l'équipe est Jeff Petry avec 6.

6 - L'impact de la production de Jonathan Drouin sur l'issue de la rencontre :

- Fiche du Canadien lorsqu'il marque au moins un point : 20-4-4
- Fiche du Canadien lorsqu'il est blanchi : 8-14-1

7 - Les assistances cette saison :

Le 15 octobre 2018, pour la 1re fois depuis le 8 janvier 2004, le Tricolore, qui recevait alors les Red Wings de Détroit, n'a pas joué à guichets fermés mettant ainsi fin à une séquence de 583 matchs; la plus longue série dans la LNH.

- 12 rencontres à guichets fermés sur 26.
- Moyenne de 20,950 spectateurs/match. 2e rang de la LNH
- Taux occupation 98,5%. Ex-æquo avec les Kings de Los Angeles au 11e rang

8 - L'inefficacité de Joel Armia en avantage numérique :

L'attaquant du Canadien protège très bien la rondelle. C'est le meilleur de l'équipe le long des bandes. Il excelle dans le maniement de la rondelle en espace restreint. Toutes ces qualités devraient lui permettre de connaître du succès sur l'avantage numérique. Ce n'est malheureusement pas le cas.

- En plus de 253 minutes, il n'a obtenu que 8 mentions d'aide.

- Depuis qu'il est sur l'avantage numérique, saison 2015-2016, il figure ex-æquo au 18e rang de la LNH pour le pire rendement de points par 60 minutes de jeu en avantage, avec 2,14.

- Seul attaquant qui n'a marqué aucun but parmi les joueurs ayant, depuis 2015-2016, disputé plus de 200 minutes en avantage numérique

9 - Punitions pour avoir eu trop d'hommes sur la glace :

- 9 punitions jusqu'à maintenant en pareilles circonstances. 5e rang dans la LNH.

- Total déjà supérieur à ce qui s'est produit lors des quatre saisons précédentes.
- Plus haut total sous Jacques Martin en 2010-2011 : 14. Le plus haut total dans les 20 dernières années.

- Jesperi Kotkaniemi a été désigné, en début de saison, comme celui qui purgerait la punition en pareilles circonstances ou lorsqu'un coéquipier recevrait deux pénalités.

Depuis le début de la saison, il a 24 minutes de punitions à son dossier, mais seulement 2 minutes d'entre elles sont pour une infraction qu'il a lui-même commise.

10 - Rendement de Carey Price :

- Saison en 3 temps : mois d'octobre correct, novembre décevant avec rendement ressemblant à l'année dernière, dominant depuis le retour au jeu de Shea Weber le 27 novembre.

- Taux d'efficacité supérieur à la moyenne durant toute sa carrière sauf à 3 reprises :
- Année dernière
- Saison écourtée en 2012-2013
- Saison 2008-2009, l'année du Centenaire où tout est allé de travers pour l'équipe.

- Depuis décembre, taux d'efficacité de 0,933 comparativement à 0,907 comme taux moyen pour les autres gardiens de la ligue

- Malgré son faux pas du mois de novembre, il semble être redevenu celui que la majorité considère comme étant le meilleur gardien au monde. Espérons que ce n'est pas un feu de paille!

Si Price continue à performer et si l'équipe continue à jouer avec intensité comme elle le fait depuis le début de la saison, le printemps devrait être intéressant et peut-être même surprenant.

Et si le Bleu-Blanc-Rouge parvient enfin à améliorer leur rendement en avantage numérique, qui sait jusqu'où le Tricolore se rendra.

Et vous, qu'en pensez-vous?

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