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LNH, une franchise en Europe?


PUBLICATION

8 novembre 2018  (18h59)
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Le commissaire-adjoint de la Ligue nationale de hockey Bill Daly s'est prononcé sur l'avenir d'une éventuelle équipe en Europe.

Une situation qu'il juge comme étant inévitable, mais qui ne se fera pas dans un horizon à court terme.
Cette idée a germé au fil des dernières années à la suite des matchs qui ont été présentés en sol européen. Bill Daly a toutefois confirmé sur les ondes de TSN qu'un jour cela se matérialisera.
Il s'agit de penser aux rencontres entre les Jets de Winnipeg et les Panthers de la Floride il y a quelques jours du côté d'Helsinki en Finlande.
L'enthousiasme des partisans était au-dessus des espérances. En plus de la Finlande, la LNH a présenté des rencontres en Suède, en Allemagne et même en Suisse au cours des dernières saisons.
La question qui demeure sur les lèvres de tous : est-ce qu'une seule équipe est viable?
On sait que chaque équipe dispute 41 rencontres à la maison et 41 rencontres à l'extérieur. Implanter une formation de la Ligue nationale de hockey en Europe constitue un véritable gouffre financier en soi.
La majeure partie des amphithéâtres de hockey dans les pays nommés précédemment présentent environ 10 000 sièges.
Impossible de voir une formation de cette ligue être en mesure de rester à flot financièrement à moins d'un nouvel amphithéâtre d'au minimum 20 000 sièges.   On parle ici d'un investissement qui se situe entre 500 M$ et 750 M$ en 2025 et encore plus au-delà de 2030.
Le cap salarial constitue également un facteur auquel on devra penser et mesurer. Selon les données du site NHL Numbers, il existe déjà une disparité imposante quant au cap salarial utilisé par les 31 équipes de la LNH.
D'un côté, les Blues de Saint-Louis se retrouvent à 83,7 M$, alors que les Hurricanes de la Caroline se retrouvent avec un cap salarial de 58,4 M$. La différence de 25,3 M$ est majeure.
Le cap salarial continuera au fil des ans d'augmenter en raison des profits qui ne cessent de s'accroître d'année en année dans la LNH. Toutefois, les propriétaires des équipes moins bien nantis finiront par déclencher un nouveau lock-out d'ici quatre ans.
Selon une publication réalisée en décembre 2017 par le réputé magazine The Forbes, ce sont environ le quart des équipes de la LNH qui affichent des déficits d'opérations.
Ces 8 équipes doivent composer avec un faible achalandage au guichet, un marché très compétitif et l'aspect géographique qui ne les aident guère.
Tel qu'exposé initialement, l'équipe qui sera installée en Europe n'aura aucune difficulté à vendre ses billets, mais en vendre seulement 10 000 par rencontre peut être un frein important à la rentabilité d'une équipe.
Par exemple, une équipe logée à Helsinki devra parcourir entre 6 000 et 13 000 kilomètres pour disputer une rencontre. Les frais d'avions, d'hôtels et autres dépenses de l'équipe encourues sur la route vont se multiplier pour chaque rencontre.
Un long voyage signifierait également une longue période avec une diminution marquée de l'entrée des liquidités pour l'organisation. En gros, ça prend des poches très creuses pour les premières saisons.
Impossible de passer sous silence que des équipes comme Floride, Caroline et Arizona doivent composer avec une offre de divertissements sportifs
Dans l'offre actuelle et la façon que fonctionne le calendrier régulier, c'est utopique de croire qu'un club pourrait être viable en Europe.
Toutefois, une alternative pourrait être envisageable. La LNH aura 32 formations d'ici 2020-2021 avec l'arrivée de Seattle.
Dans un horizon de dix ans, soit en 2028-2029, la LNH pourrait ajouter un minimum de quatre ou six équipes implantées en sol européen.
Ce qui permettrait à l'administration du circuit Bettman de créer une division avec les formations en Europe, diminuant ainsi les frais d'opérations liés au voyage en Amérique.
Dans son entretien avec Pierre Lebrun, Bill Daly a également signifié que ce ne serait pas qu'une seule équipe, mais bien un groupe d'équipes qui s'installerait en Europe.
En plus de diminuer de façon importante les coûts des équipes européennes, ce serait l'occasion de créer des tournées pour les équipes nord-américaines.
Par exemple, les Canadiens de Montréal iraient en Europe disputer tous ses matchs dans une fenêtre de 14 jours. Il jouerait 6 rencontres face à chacune des équipes basées sur le Vieux-Continent.
Encore beaucoup d'eau pourrait couler sous les ponts à l'heure actuelle. La possibilité d'un retour des Nordiques à Québec semble de moins en moins probable.
Reste maintenant à voir quand ce projet verra le jour.
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