Jarred Tinordi s'est accroché à son rêve

PUBLICATION

Annie C.
10 mars 2020 (22h16)

Le nom de Jarred Tinordi est associé au mot échec à Montréal. Sélectionné 22e au total à l'encan 2010 du repêchage de la Ligue nationale de hockey, le défenseur a vu le lien avec les Canadiens de Montréal rompu six ans plus tard.

Échangé aux Coyotes de l'Arizona, il n'aura pu disputer que sept matchs avant de devoir assumer une erreur qui lui a coûté cher.

Tinordi a été sanctionné 20 matchs par la Ligue, à la suite d'un échec à un contrôle antidopage.

C'est finalement en passant par les Roadrunners de Tucson, les Penguins de Wilkes-Barre et les Admirals de Milwaukee dans la Ligue américaine, que l'arrière de 28 ans a finalement obtenu une chance de prouver son potentiel avec les Predators de Nashville.

Après quatre longues années d'attente, il profite du moment présent et reconnaît que son passage à Montréal a été difficile.

Que s'est-il passé?

Six ans plus tard, le colosse de 6 pieds 6 pouces explique.

« Ce fut un long parcours pour revenir à Montréal », souligne Tinordi. « C'est bien d'être ici aujourd'hui. J'ai traversé des périodes difficiles, mais j'ai eu droit à beaucoup de soutien de la part de ma femme et des membres de ma famille. C'est facile de perdre le cap quand les choses sont difficiles. Je me mettais probablement trop de pression et je me suis parfois égaré. »

Malgré tout, le défenseur n'a jamais cru une seule seconde qu'il n'atteindrait jamais la LNH. À travers les différentes équipes de la Ligue américaine, Tinordi s'accrochait dans l'adversité et même si aujourd'hui sa place est dans l'alignement des Predators, il ne prend rien pour acquis.

« À travers les hauts et les bas, c'était clair dans ma tête que je pouvais jouer dans la LNH. J'ai réussi à y revenir cette année et je ne tiens rien pour acquis. »

L'ancien choix de premier tour du CH est bien conscient de tout ce qu'il devait améliorer pour obtenir la confiance d'un entraîneur.

À première vue cela semble simple, mais avec son physique imposant Tinordi se devait d'apprendre à bouger la rondelle plus rapidement et faire des jeux simples.

Évidemment, le fait d'avoir la chance d'apprendre aux côtés de Roman Josi, Ryan Ellis et Mattias Ekholm est une opportunité qui le fait grandir à chaque match.

« Le défi pour un joueur qui passe d'un niveau à l'autre (de la LAH à la LNH), c'est de se trouver un rôle et de comprendre le style de jeu qu'il doit préconiser pour demeurer au plus haut niveau », souligne le pilote des Predators. « Dans son cas, il a un physique imposant, il est efficace avec son bâton pour fermer le jeu et représente un joueur difficile à affronter pour ses adversaires. Puis, en possession de la rondelle, il garde son jeu simple en optant souvent pour la première option de jeu. C'est ce qu'il doit faire sur une base constante et il l'a fait pour nous depuis son rappel », a déclaré l'entraîneur-chef John Hynes.

Offensivement, il ne sera jamais le plus flamboyant. Avec 5 points en 28 matchs, il ne noircira pas souvent la feuille de pointage, mais sa présence physique et son apport défensif feront de lui un bon joueur à la ligne bleue des Predators.

Même si son expérience dans la LNH vient à peine de débuter, Jarred Tinordi travaille d'arrache-pied et il sait ce qu'il doit faire pour que l'histoire se poursuive.

Crédit: RDS

À LIRE