Yannick Veilleux : s'éloigner pour mieux se retrouver

Publié le 23 mai 2020 à 0h53
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Huit. C’est le nombre d’années que vient de passer Yannick Veilleux à se taper d'interminables voyages entre la Ligue américaine et la East Coast League. Heureusement pour lui, il est rentré au bercail au cours de la dernière année et le natif de St-Hippolyte a maintenant l'esprit très serein. Grâce au contrat consenti par le Rocket de Laval jeudi, le hockeyeur de 27 ans aura la chance de demeurer à la maison auprès de sa famille. Cependant, son parcours l’ayant amené vers le club école des Canadiens de Montréal, pour un deuxième tour de piste en 2019, n’aura pas été de tout repos.



Lorsqu’il a quitté pour prendre la route en direction de Kalamazoo au Michigan en septembre 2019, Yannick Veilleux était loin d’avoir le coeur léger. En choisissant de poursuivre son parcours professionnel dans la ECHL, il devait faire le sacrifice de laisser sa conjointe et son petit garçon âgé de moins d’un an derrière lui. Sans compter qu’il y a peine un mois de cela, son condo situé à Laval est passé au feu. Une perte totale. Heureusement, cette nuit là, personne n’a été blessé, mais n’empêche qu’il s’agissait d’un choc important pour sa petite famille.

Dans une entrevue accordée au Journal de Montréal, Yannick Veilleux raconte à quel point la situation à été difficile à gérer autant de son côté, que celui de sa conjointe Laurie.


« De septembre jusqu’au 20 décembre, j’étais loin de mon petit garçon et de ma blonde. J’ai donc passé près de quatre mois sans voir Logan », a-t-il mentionné.

« J’ai trouvé ça difficile. Je lui parlais par vidéo sur internet, mais ce n’est pas comme le voir en vrai. Je trouvais aussi que ma blonde en avait beaucoup sur les bras. Elle se retrouvait seule avec notre bébé, elle tentait de travailler les fins de semaine et elle devait s’occuper des papiers pour les assurances de l’incendie de notre maison. »

« J’ai choisi de partir loin de la maison, mais c’était dans le but de décrocher un meilleur contrat après ça. Nous faisions un sacrifice familial. Nous avions pris cette décision à deux. Ce n’était pas facile, mais nous avons gagné notre pari. »

En effet, cette nouvelle entente donnera l’occasion à l’ancien choix de 4e tour des Blues de St-Louis en 2011 de respirer un peu. Le hockeyeur de 27 ans a poursuivi en mentionnant qu’il avait été réticent avant de se joindre au Rocket pour un deuxième séjour. La première expérience n’avait pas été concluante d’une part et d’autre et l’attaquant s’était retrouvé à jouer pour le Beast de Brampton dans la ECHL lors de la même année.

Cependant, en 2019, Joël Bouchard est venu changer la donne. Veilleux avait eu des discussions avec les équipes de Düsseldorf et de Krefeld en Allemagne, mais il a décidé de s’offrir une deuxième chance en Amérique du Nord, chose qu’il ne regrette pas une seule seconde. Le Rocket a accordé un essai professionnel à Veilleux après son passage chez les Wings de Kalamazoo et ce ne fut que le début d’une belle histoire. Avant de voir la saison prendre fin drastiquement, l’ailier a récolté 20 points (12 buts, 8 passes) en 26 matchs.

« Pour les statistiques, je peux dire que j’ai joué le meilleur hockey depuis mes débuts chez les professionnels. J’ai obtenu une réelle chance avec le Rocket, je jouais un rôle important avec du temps de jeu en supériorité numérique. Ç’a cliqué rapidement avec Joël Bouchard. Il a comme mentalité de donner la chance au coureur. C’est juste ça que je voulais », a-t-il poursuivi.

Celui qui deviendra papa pour la deuxième fois en octobre est heureux du dénouement des choses.

« Je suis très content du contrat. Je resterai à la maison. Juste ça, c’est une bonne nouvelle avec tout ce qui se passe dans le monde avec la pandémie de la COVID-19. Je trouve ça très rassurant pour ma famille et moi », a-t-il conclu.

Crédit: Le Journal de Montréal
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