Weber et Petry meilleurs grâce à Joel Edmundson?

Publié le 5 avril 2021 à 23h07
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De toutes les acquisitions de Marc Bergevin pour la saison 2021, le défenseur Joel Edmundson est probablement celui dont on parle le moins. C'est bien normal, vu les impacts inattendus de Tyler Toffoli, Josh Anderson et même Jake Allen. Toutefois, ce n'est pas parce qu'on parle peu d'Edmundson qu'il n'est pas un élément important.

Le défenseur n'est pas du genre à dominer la LNH dans les statistiques, en temps normal. Néanmoins, il se trouve au sommet du circuit Bettman pour le différentiel en ce moment, avec une fiche de +30. Ce n'est peut-être pas la statistique la plus importante ni la plus représentative, mais on voit de quel bois se chauffe le numéro 44.

Au-delà de son différentiel, c'est également par les performances des autres autour de lui qu'il se démarque particulièrement cette année. Sinon, pourquoi est-il à +30 en 35 matchs, mais ne compte que dix points? Poussons la logique plus loin encore pour comprendre à quel point la première acquisition de Marc Bergevin cet automne vaut son pesant d'or.

On peut l'avouer, Jeff Petry connaît toute une saison. Ses statistiques nous font même penser à un récipiendaire du trophée Norris. Avant la rencontre du 15 mars, le vétéran du Tricolore jouait à la droite d'Edmundson, ce qui formait probablement le meilleur duo en défense depuis la célèbre paire Markov-Subban.


À ce moment, on pouvait penser que les statistiques impressionnantes de Joel Edmundson étaient dues à celles de Petry, mais c'est plutôt l'inverse que l'on constate. En fouillant l'historique des Canadiens, le 11 mars marquait la confirmation de la blessure de Ben Chiarot. Le 15 mars, on sépare Weber et Romanov pour amener Edmundson aux côtés du capitaine.

Depuis ce match, Shea Weber compte quatre points en huit rencontres, si on inclut celle de lundi soir. Il compte également un différentiel de +10 durant ces huit parties. De l'extérieur, ça ne semble pas phénoménal, mais ça l'est! Son différentiel est passé de -4, pire total de l'équipe, à +6, et ce, en seulement huit rencontres. Notons également que quatre, donc le quart de ses 17 points, ont été réalisés durant ces duels.

On voit donc que le numéro 6 a pu profiter de la compagnie de l'ancien vainqueur de la Coupe Stanley, mais il y a plus encore. Si Weber est devenu meilleur avec Edmundson, le jeu de Jeff Petry n'est guère comparable depuis qu'il évolue aux côtés de Brett Kulak.

Petry, depuis le 15 mars, c'est une maigre récolte de trois passes et un différentiel de +3. Vous direz que c'est inférieur, mais pas dramatique, mais il faut noter qu'il s'agit de sa pire séquence offensive de la saison. Ses trois points ont été réussis dans seulement deux des huit matchs, ce qui en fait six sans s'inscrire sur la feuille de pointage.

En bref, l'ancien des Blues et des Hurricanes n'est peut-être pas une grande vedette, mais il prouve qu'il est bel et bien un défenseur top-4, qui n'a coûté qu'un choix de cinquième ronde à Marc Bergevin. Le défenseur de 27 ans est utile à sa façon!

Crédit: RDS
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