Une rare présence devant les micros pour l'ancienne vedette des Canadiens de Montréal

Publié le 3 juillet 2020 à 16h54
PAR MATHIEU FOURNIER

En visite à Montréal pour vivre le deuil de son père qui a été victime d’un malaise cardiaque, en compagnie de sa famille et ses amis, Mike Ribeiro a accepté de rencontrer l’équipe de La poche bleue, composée de Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre. Voici un bref résumé des moments marquants de cette entrevue fort intéressante.


Un passage à Montréal fort apprécié :


« Je serais resté ici toute ma carrière. »

Repêché par les Canadiens de Montréal en 1998, 45e au total, Mike Ribeiro a passé sa jeunesse à rêver de jouer avec la formation. Pour lui, gagner la 25e Coupe Stanley de l’histoire de l’organisation était son objectif ultime.

« J’ai grandi à Montréal. Quand j’étais jeune le rêve que j’avais c’était de gagner la 25e Coupe Stanley à Montréal. Quand j’ai commencé ma carrière, c’était gros. Je suis encore un peu déçu de comment on m’a utilisé. Je jouais junior, on me faisait jouer 25 minutes et dans la LNH, je jouais sur la quatrième ligne et on me disait que je devais produire. C’est impossible. Si on m’avait utilisé différemment, j’aurais commencé ma carrière plus rapidement. »

Cependant, durant l’été 2005-06, plusieurs rumeurs de transaction circulaient autour de l’ancien numéro 71 des Canadiens de Montréal et malgré les rumeurs, Bob Gainey lui avait promis de ne pas l’échanger, mais ce ne fut pas le cas...

« L’été avant de me faire échanger, Bob Gainey m’avait amené dans le bureau et m’avait dit : “Il y a beaucoup de rumeurs d’échange, mais ne t’inquiète pas, on ne t’échangera pas. Prépare-toi pour la saison”. Je me suis donc préparé comme tel et on avait un match hors-concours et à moitié habillé, on m’a appelé dans le bureau et on m’a dit que j’étais échangé à Dallas », se remémore-t-il.

Ils ont également discuté des relations que celui-ci avait avec les autres coéquipiers de l’organisation. Pour ce qui est de celle avec son capitaine, Saku Koivu, celle-ci n’était pas des plus reluisantes, si l’on se fie à ses propos :

« Je n’avais pas une belle relation avec Saku Koivu. Je le regardais jouer depuis que j’étais jeune et je croyais qu’il allait m’aider à m’intégrer. Je n’ai jamais été bien avec Saku dans la chambre. Je savais qu’il ne m’aimait pas. Quand on gagnait et qu’il n’avait pas de points, il n’était pas content, mais quand on perdait et qu’il avait un but et une passe, il était content. Je ne comprenais pas comment il était. Pour moi, quand tu es capitaine du Canadien de Montréal, ce n’est pas important qui fait les points. Ce que tu veux ce sont les victoires. »

En fin de carrière, l’homme aujourd’hui âgé de 40 ans a même tenté de revenir à Montréal en textant certaines vedettes du Tricolore, mais selon lui, certaines têtes dirigeantes de l’organisation auraient empêché le tout.

« À la fin de ma carrière, j’ai essayé [de revenir à Montréal]. Je textais Shea Weber pour lui dire : “Hey, vous avez besoin d’un gars sur l’avantage numérique!”, mais ça n’a pas passé malheureusement. Je crois que sur l’échange Weber-Subban, Nashville a essayé de m’envoyer ici, mais quelqu’un dans l’organisation du Canadien a dit “non”. »

Une fin de carrière remplie d’embûches

La dernière saison à laquelle il a participé ne fut pas facile pour Mike Ribeiro. Il avait même demandé d’être échangé, mais son directeur général de l’époque avait plutôt choisi de le placer au ballottage. Après ces évènements, Ribeiro avait décidé de prendre sa retraite pour son bien, mais aussi celui de sa famille. Pour lui, le hockey n’était plus une passion, mais bien un travail.

« J’ai demandé qu’on m’échange, explique-t-il. Il m’a dit que je serais soumis au ballottage et qu’une équipe pourrait alors me réclamer. Ce n’est pas arrivé. Je me suis dit “c’est assez”. C’était devenu un travail. Ma passion n’était plus là. C’était fini. »

« Une fois que j’ai eu 40 ans, j’ai changé mon mode de vie. Je voulais montrer à mes enfants un autre côté de moi. Je voulais rester près d’eux. Et la santé, c’est très important. »

Malgré une carrière remplie de succès, Ribeiro demeure légèrement déçu de ce qu’il a accompli. Selon lui, s’il avait fait certaines choses différement, il aurait assurément aidé une équipe à gagner une Coupe Stanley :

« Si j’avais pris soin de mon corps et que je m’étais concentré sur le hockey à 100%, j’aurais aidé une équipe à gagner une Coupe Stanley. »

Un futur déjà tout tracé

Maintenant à la retraite depuis déjà quelques années, Ribeiro a déjà une bonne idée de ce qu’il veut faire, il voudrait devenir entraîneur dans la LNH et ainsi réaliser son rêve remporter une 25e Coupe Stanley avec les Canadiens de Montréal.

« Le hockey, c’est ce que je connais et c’est ce que je veux faire. Coacher, c’est ce que je veux faire. »

« Ç’a toujours été mon rêve de gagner la 25e Coupe Stanley avec Montréal. Maintenant, c’est comme coach, pas comme joueur, que j’aimerais le faire. »

Il ajoute même que si les choses ne se replacent pas avec Claude Julien, l’ancien choix de deuxième ronde en 1998 admet que Guy Boucher devrait devenir l’homme de confiance de Marc Bergevin et que lui et Boucher pourraient réaliser de grande chose ensemble.

« Si jamais ça ne marche plus avec Claude, je donnerais une chance à Guy Boucher, dit-il. Si un jour ça se produit, j’aimerais devenir son assistant. J’aimerais être responsable de l’avantage numérique ou quelque chose du genre. »

Pour d'autres entrevues de haute qualité, n’hésitez pas à vous abonner à la page officiel de La poche bleue. Et pourquoi ne pas savourer leur contenu en dégustant en meme temps leur toute nouvelle bière au même nom que du postcast, disponible depuis le 1er juin dernier?

SONDAGE
3 Juillet   |   145 réponses
Une rare présence devant les micros pour l&8217;ancienne vedette des Canadiens de Montréal

Croyez-vous que Mike Ribeiro pourrait devenir un bon entraîneur malgré son passé plutôt difficile?

Oui7652.4 %
Non6947.6 %
LISTE DES SONDAGES
10 dernières chroniques
pub