Une entrevue riche en propos pour Geoff Molson

Publié le 22 octobre 2020 à 17h33
PAR MATHIEU FOURNIER

Même s’il ne s’agit pas de transactions ou de signatures comme l’a fait Marc Bergevin au cours des dernières semaines, le propriétaire du Canadien de Montréal, Geoff Molson, est allé à la rencontre des journalistes Alexandre Pratt et Guillaume Lefrançois du journal La Presse pour discuter de différents sujets d’actualité impliquant le Canadien de Montréal.

L’un des sujets ayant retenu davantage l’attention des différents médias sportifs aujourd’hui a été lorsqu’il a parlé du futur de la LNH. En effet, durant cette discussion, Geoff Molson est demeuré tout de même assez flou sur ce qui est de l’avenir du circuit Bettman. Toutefois, il est d’avis que la ville de Montréal serait l’un des candidats pour devenir une ville bulle. Toutefois, il ne sait pas si elle sera choisie.

« Si on joue dans des bulles et que la LNH nous donne la chance de soumettre notre candidature, c’est sûr qu’on sera là, affirme le président et propriétaire du Canadien. Est-ce qu’on sera choisi? Je ne le sais pas. »

« Le concept des bulles m’intéresse. Les bulles familiales, par exemple. Des gens qui habitent ensemble pourraient venir au Centre Bell ensemble, et s’assoir ensemble. Si on réussit à accueillir 4000 spectateurs avec une distance acceptable, avec des masques, avec tout ce qu’il faut dans le Centre Bell pour que ce soit sécuritaire, ça vaut la peine d’essayer. »



Quant à la possibilité de jouer dans une division toute canadienne, Geoff Molson est d’avis que la LNH étudie toutes les possibilités possibles et que celle-ci était une option. Sera-t-elle choisie? Selon lui, Bill Foley a parlé, mais il ne détient aucune réponse à cette question.

« Personne ne connaît la réponse, et c’est ça qui nous inquiète le plus. Bill Foley a peut-être parlé, mais je ne pense pas qu’il connaisse la réponse, a indiqué M. Molson. […] On étudie tout et c’est une des solutions potentielles. »


Signature de Brendan Gallagher

Dans les autres sujets abordés lors de cette entrevue, la signature de Brendan Gallagher en est un qui a retenu l’attention. En effet, selon les commentaires de l’homme d’affaires, les négociations entre Marc Bergevin et Brendan Gallagher n’ont pas été simples. Toutefois, il n’a jamais voulu s’interposer dans le travail de son directeur général.

« Je m’implique avec Marc. Mais je n’ai jamais forcé la main de Marc avec un joueur. Quand Marc a parlé de Gallagher, c’était assez clair qu’il voulait le garder, parce qu’il l’aime tellement. Il s’implique dans la communauté, il en fait beaucoup. Aucun doute qu’on voulait garder Gallagher, aucun doute que Gallagher voulait rester avec nous. Dans une négociation, mon rôle, c’est d’aider Marc, de lui donner confiance, de lui donner des idées. Mais la responsabilité de signer le contrat, c’est à lui. »Opinion sur les départs de cet été

Quant au départ important de cet été (Max Domi, Charles Hudon, Karl Alzner), plusieurs d’entre eux ont mentionné un manque cruel de communication dans l’organisation. Quant à Geoff Molson, celui-ci n’a pas voulu commenter la situation, mais il serait surpris que Marc Bergevin ainsi que Claude Julien ne soient pas de bons communicateurs.

« Ce sont des enjeux de communication qui se passent dans l’équipe, au niveau du vestiaire. Ce ne sont pas de stratégies de communication que je gère, a rappelé M. Molson. […] Je vous encourage à en parler avec Claude, car c’est très spécifique dans la relation entre le joueur et le coach, et avec Marc quand ça s’applique. Ça me déçoit d’entendre ça, parce que ça ne [donne pas une bonne image de] l’organisation. Mais je connais Claude, il a de l’expérience. Il a connu beaucoup de succès. On entend des critiques de temps en temps, mais je serais surpris s’il n’était pas un bon communicateur. »


Parlant de confiance accordée aux deux têtes dirigeantes de l’équipe, Marc Bergevin et Claude Julien détiennent des ententes jusqu’au terme de la saison 2021-2022. Seront-ils là encore plus longtemps? Pour Molson, la réponse est claire.

« On ne peut pas avancer avec des gens sur qui on a des doutes. Moi, je n’ai pas de doutes sur Marc et Claude. Mais ce n’est pas moi qui décide de Claude, c’est Marc et son équipe. »

« Marc est arrivé [en 2012] avec une bonne équipe, avec le potentiel de se rendre jusqu’au bout. On n’a pas réussi. Avec mon soutien, il a décidé, il y a trois ans, de faire un reset, un rebuild, peu importe. Et je l’ai soutenu. Nous voici trois ans plus tard et je trouve qu’il a fait un excellent travail. On atteint le point où on va voir, sur la patinoire, le résultat de trois ans de travail. On n’achète pas une équipe du jour au lendemain. Ça ne fonctionne pas comme ça dans cette ligue. Mais je suis très content de son travail. »

« Aujourd’hui, je ne vois pas pourquoi pas [il ne demeurait pas avec l’équipe]. Mais il reste deux ans à son contrat. Il reste beaucoup de temps. »

Crédit : LaPresse Sport
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