Ramener le Québec sur terre version Canadiens de Montréal

Publié le 13 juillet 2020 à 7h24
PAR PABLO HERRERA

Tout allait bien dans le sport québécois, en fait tout allait trop bien. Les activités sportives à l'exception des sports de combats ont repris, l'Impact de Montréal a joué un premier match et le Tricolore se dirigeait vers une ouverture des camps d'entraînement quasi-normale avec beaucoup de joueurs. Mais voilà qu'une nouvelle que peu attendaient en ce dimanche soir est tombée. Selon Arpon Basu, au moins trois joueurs du CH ont testé positif à la COVID-19. Une petite bombe à l'aube du début de la phase 3 demain (article complet ici). Quel impact aura cette nouvelle sur l'équipe? Sur la population québécoise? Une petite réflexion s'impose.



Tout d'abord, commençons par l'équipe. Nous avons peut-être la raison pour laquelle Max Domi a préféré, en accord avec la direction, attendre quelques jours avant de se prononcer sur sa participation aux phases 3 et 4. Rappelons que Domi, atteint du diabète de type 1, présente selon plusieurs médecins des risques plus élevés de complications. En advenant une contraction du virus, son cas devra être traité séparément.

Ensuite, évidemment, si les joueurs en question sont encore atteints du virus, ils devront rester chez eux pour le début du camp d'entraînement. Dans un calendrier régulier, cette situation ne serait pas un grand problème. Les athlètes pourraient prendre le temps de guérir quitte à rater les premiers matchs de la saison. Cependant, la situation est beaucoup plus complexe. La formation montréalaise doit s'envoler le 25 juillet avec 52 passagers à bord de l'avion. Non seulement un joueur atteint de la COVID-19 à cette date pourrait être laissé à Montréal, mais si c'est un joueur régulier, cela devient un problème pour Claude Julien et son équipe d'entraîneurs.


Comment être certains que le ou les joueurs en question seront prêts physiquement quand la rondelle tombera? Comment retrouver une chimie avec les coéquipiers en manquant des séances d'entraînement? Il n'y a que 12 jours de camp d'entraînement. Nous devrions avoir une partie de ces réponses demain alors que les médias auront accès au complexe sportif Bell pour une partie de la journée.

Maintenant, cette petite bombe pourrait-elle avoir un impact sur la population québécoise? C'est une question qui mérite d'être posée. Depuis plusieurs semaines, le directeur de santé publique du Québec Horacio Arruda mentionne dans des conférences de presse que le virus est encore présent, qu'il faut continuer à se protéger si on veut éviter un reconfinement. Il rapporte également qu'il constate un relâchement chez plusieurs personnes. Tel que mentionné plus haut, la vie a repris son cours au niveau sportif et certains commencent à oublier ce virus, notamment en raison de la progression des sports professionnels montréalais à travers la pandémie. L'Impact de Montréal survit à la vague de cas en MLS et les cas de la LNH n'empêchaient pas les joueurs du Tricolore de renouer avec l'action progressivement. Tous les problèmes semblaient se produire ailleurs. Mais non, ce n'est pas le cas et la nouvelle rapportée par Basu a de quoi ramener tout le monde sur terre. Imaginez, si des joueurs qui sont extrêmement protégés dans l'aréna et qui suivent un protocole strict ailleurs contractent le virus, c'est que ce dernier est loin d'avoir dit son dernier mot.

Ça rappelle à la population que la moindre éclosion pourrait ramener tout le monde à la maison, et ce très rapidement. Avec la très grande popularité de l'équipe montréalaise à travers la belle province, ne serait-ce pas le meilleur message envoyé aux québécois? Fort probablement, oui. Le Bleu Blanc Rouge est un symbole fort qui rassemble des milliers de gens à travers la province lors de moments comme les séries.

Espérons que ces incidents dans l'entourage pourront en réveiller certains qui vivent en rêvant d'un monde sans COVID-19. Ce virus est loin d'avoir fini de faire couler de l'encre.
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