Quelles ont été les plus grandes erreurs de Marc Bergevin?

Publié le 6 avril 2021 à 20h24
PAR MATHIEU BOUCHARD-RACINE

Marc Bergevin est actuellement un DG difficile à critiquer. Il a connu un automne phénoménal et on n'a peut-être pas terminé d'en entendre parler d'ici la date limite des transactions. En 2021, bien peu de négatif ressort de ses actions. Toutefois, après plus de huit ans dans un même poste, il est normal que les coups ne soient pas tous des réalisations historiques.

À TVA Sports, on s'est amusés à identifier les plus grosses gaffes du DG des Canadiens. On peut s'amuser à le critiquer, mais faire une erreur au travail, c'est une chose qui s'applique à tout le monde. En ce sens, amusons-nous à rire de certains changements de Bergevin, sans contexte ni filtre.

Sur le coup, certains identifieront l'échange de Mikhail Sergachev en retour de Jonathan Drouin comme étant le pire move du DG depuis ses débuts en 2012. Si Drouin demeure un bon joueur de hockey, il est facile de dire que le défenseur russe a au moment où on se parle une Coupe Stanley, trois saisons de plus de trente points et avouons-le, il comblerait à merveille une place sur le top-4 du CH en défense.

Encore en 2017, le départ de l'attaquant Alexander Radulov pour le Texas en a laissé plusieurs dans le deuil. Depuis que Radu a rejoint Jamie Benn et Tyler Seguin, il a offert deux saisons de plus de 70 points en plus d'avoir participé à la finale de la Coupe Stanley l'année passée.


Si on demandait aux journalistes Anthony Martineau et Nicolas Cloutier du réseau TVA Sports, ces deux événements ne sont pas les pires moments de la carrière de Bergevin. Ils en ont plutôt visé deux autres, qui sont aujourd'hui des gaffes majeures pour l'organisation.

La première erreur s'appelle Andrei Markov. Qui s'ennuie de son sourire contagieux et ses blagues en grand nombre devant les journalistes (alerte ironie)? En 2017, on ne sait pas ce qui a piqué le directeur général, mais on sait que le numéro 79 n'a jamais reporté son chandail bleu-blanc-rouge et a quitté pour la Russie. Anthony Martineau voit ici l'élément déclencheur d'une longue série d'événements.

« Heureusement qu'en laissant partir Markov, Bergevin avait un plan! Avec ses 8,4 millions $, il a choisi d'acquérir David Schlemko, Joe Morrow, Jakub Jerabek, Mike Reilly, Mark Streit, Jordie Benn et le prolifique Karl Alzner. On a vu ce que ça a donné : 71 points au classement, la pire saison en 17 ans à Montréal. Si ce n'est pas ça une gaffe, c'est quoi? »

Suite au départ de Markov, le Tricolore s'est retrouvé avec un espace salarial pouvant faire des jaloux. En 2017, l'organisation n'en a pas fait un usage des plus fameux, mais ce « lousse » au plafond a offert tous les outils nécessaires au CH pour faire ses acquisitions à l'automne 2020.

Avouons-le, l'attente en a valu la peine! Malgré tout, le vétéran défenseur a été une perte énorme pour la formation, qui ne s'est toujours pas remise de son départ datant de bientôt quatre ans. « Au-delà de son âge et du fait qu'on le qualifiait de très lent, il a quand même terminé sa dernière saison à Montréal au deuxième rang de la Ligue nationale au chapitre des mentions d'aide primaires (la passe décisive sur un but), devant Erik Karlsson et Brent Burns, notamment. »

L'autre journaliste invité à JiC a plutôt visé une transaction. Bergevin n'a pas l'habitude de perdre un échange avec ses homologues des autres équipes, mais celui-là, il a fait mal. En 2016, les Canadiens de Montréal ont fait l'acquisition de l'attaquant Andrew Shaw, des Blackhawks de Chicago, en retour de deux choix de deuxième ronde au repêchage. Sur le coup, rien de banal à signaler. Shaw était bien apprécié de ses coéquipiers, avant de retourner à Chicago trois ans plus tard.

On peut critiquer l'équipe de ne pas repêcher les meilleurs éléments, mais au repêchage de 2016, Trevor Timmins avait un oeil pour le défenseur du Saguenay-Lac-Saint-Jean Samuel Girard. Oups! L'équipe a préféré recevoir un attaquant top-9 qui n'a qu'une seule saison de plus de 40 points. Pendant ce temps, Girard trône au cinquième rang des marqueurs en défense en 2021.

Question de tourner le fer dans la plaie, notons que l'autre choix aurait pu permettre aux Glorieux de jeter leur dévolu sur Alex DeBrincat, auteur de 41 buts à Chicago en 2018-2019. Une question bien évidente, aimeriez-vous voir DeBrincat et Girard débarquer dans la métropole québécoise?

Voilà douze paragraphes de critiques hors contexte, qui ont toutefois fait du bien. N'oublions pas que ce ne sont que quelques événements. Des histoires du genre, il y en a dans l'historique du travail de tous les DG du circuit Bettman. Malgré tout, le jeu des deux journalistes à lancer ces événements marquants est assez intéressant.

Crédit: TVA Sports
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