L'arrivée de Ducharme profite à Jonathan Drouin

Publié le 26 février 2021 à 11h53
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L'arrivée de Dominique Ducharme comme pilote en chef de l'équipe pourrait mener à l'éclosion d'un certain Jonathan Drouin. Même si l'attaquant connaissait un bon début de saison, on pourrait voir la naissance d'un attaquant dominant tel que les experts avaient annoncé lors de l'encan amateur de 2013.

C'est que Jonathan Drouin a connu ses meilleurs moments sous les ordres de Dominique Ducharme lors de ses deux dernières campagnes avec les Mooseheads d'Halifax dans le circuit Courteau en 2012-2013 et 2013-2014. C'est ce qui lui avait valu le fait d'être sélectionné au troisième échelon par le Lightning de Tampa Bay. Jeudi soir, on a retrouvé ce joueur. Plusieurs experts l'ont signalé sur Twitter, dont le blogueur de Fanadiens.com, Jeff Drouin.


À son premier match sous les ordres de Ducharme avec le Tricolore, Jonathan Drouin a connu son meilleur match de la saison. Créatif, intense, impliqué et en contrôle de la rondelle, l'attaquant a été la bougie d'allumage offensive de l'équipe. Certes, son coéquipier Joel Armia arrive second avec ses deux buts et son implication offensive, mais il a profité de la passe savante de Drouin pour mettre la rondelle derrière Connor Hellebuyck.



On a souvent parlé de son problème d'attitude et son manque de constance par le passé, mais la performance offerte hier soir nous a démontré toute l'étendue du talent du Québécois de 25 ans. Le talent est là et quand il décide de prendre les choses en mains, on retrouve le joueur qui a été le troisième choix du repêchage de 2013 tout juste derrière Nathan MacKinnon et Aleksander Barkov. Défensivement, il termine la rencontre avec un différentiel négatif de -2, mais il a été intense dans ses replis défensifs, ce qu'on ne voyait que trop rarement par le passé.

En plus d'avoir joué comme un leader, il n'a pas cherché d'excuses après la défaite. Il a été honnête en plus de se faire entendre comme l'auraient fait Phillip Danault, Shea Weber ou Carey Price.


Il n'a pas passé par quatre chemins pour pointer tout le monde du doigt. C'est terminé le temps des excuses, c'est le temps de jouer au hockey durant 60 minutes soir après soir. Pourtant, les Canadiens avaient débuté le match en lion, se donnant une priorité de 2 à 0, puis ensuite 3 à 1. Toutefois, l'indiscipline a coulé le Tricolore et offert le momentum aux Jets. La formation manitobaine a inscrit cinq buts sans riposte. Après 40 minutes, le Tricolore était encore dans le coup, puisqu'ils étaient nez à nez avec les Jets.

Toutefois, le quatrième but des Jets, celui de Nate Thompson, a assommé la confiance fragile de l'équipe. L'équipe s'est retrouvée dans les câbles avant de se faire asséner un solide crochet de Pierre-Luc Dubois suivi d'un uppercut de Mark Scheifele. Les hommes de Dominique Ducharme ont été mis K.-O. Une dure défaite à avaler pour lui qui en était à un premier match comme entraîneur-chef de l'équipe.

Malgré le résultat décevant, plusieurs signes encourageants ont émané de cette performance en deux temps. D'abord, les Canadiens ont bien patiné et mis de la pression dès le début de la rencontre. Ils se sont forgés une avance et jusqu'à mi-chemin, on revoyait le Tricolore du début de la saison. Toutefois, la défensive s'est écroulée. Les défenseurs ne sont pas les seuls à blâmer dans cette histoire, les attaquants ont échoué sur plusieurs couvertures défensives en repli défensif, ce qui a offert un nombre incalculable de surnombres aux Jets. Avec une des attaques les plus dévastatrices de la LNH, tu ne peux pas offrir une dizaine de chances de marquer dans une rencontre.

Si Carey Price a été malchanceux, il n'a pas connu un grand match encore une fois. À ses trois dernières sorties, le cerbère des Canadiens de Montréal a concédé 14 buts. Après 12 départs cette saison, Price affiche un taux d'efficacité de 0,888 et une moyenne de 3,13 buts accordés par rencontre. Même s'il affiche un dossier positif de 5-4-3, les deux statistiques présentées au préalable sont, de loin, les pires affichées en carrière pour le gardien de 33 ans.
Sa concentration semble légère et son intensité n'est pas au rendez-vous. Où est le gardien de but qui a tout raflé en 2014-2015? Avec un salaire de 10,5 millions de dollars, il ne livre pas la marchandise jusqu'à maintenant. Pourtant, Price n'a pas été surchargé jusqu'à maintenant, puisque Jake Allen a été appelé dans la mêlée à sept reprises depuis le début du calendrier. C'est à se demander si le cerbère doit voir plus d'action pour revenir au sommet de son art. L'inactivité de plusieurs mois peut jouer un rôle, mais une solution doit être envisagée rapidement, sans quoi le CH ratera les séries.
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