LHJMQ : une pause forcée bénéfique selon Patrick Roy

Publié le 21 novembre 2020 à 14h50
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Le monde du sport se souviendra longtemps de l’année 2020 et pas nécessairement pour les bonnes raisons. Si les grosses ligues ont été frappées de plein fouet par la pandémie mondiale, le coup porté aux petites ligues aura eu un impact encore plus important au niveau financier, parlez-en à Gilles Courteau. Selon le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, les joueurs et le personnel ont toujours su qu'il serait difficile cette année d'entrer, mais surtout de rester sur la glace.

Les cas positifs de COVID-19 et les restrictions gouvernementales ont déjà créé une série d'obstacles et de retards, mais la ligue reste déterminée à jouer une saison de 60 matchs. Toutefois, cette pause forcée n’aura pas été uniquement négative selon l’ancien gardien et entraîneur des Remparts de Québec, Patrick Roy. D'après les dires de ce dernier jeudi soir, après la rencontre des Remparts de Québec face à l’Armada de Blainville-Boisbriand, l’option d’un calendrier réduit devrait être envisagée par le circuit Courteau pour les saisons à venir.

« Certains n’aimeront pas ce que je vais dire, mais notre mois et demi [sans jouer et à pratiquer] a été extrêmement bénéfique. La COVID va peut-être nous faire réaliser qu’en pratiquant plus et jouant moins de matchs, on va permettre aux joueurs de notre ligue de se développer encore plus », a-t-il mentionné au Journal de Québec.

Effectivement, les avis seront partagés sur cette déclaration. Du point de vue d’un entraîneur, un calendrier écourté signifie davantage de temps avec les joueurs pour travailler sur leur développement individuel. D’un autre côté, pour les propriétaires, il ne s’agit pas nécessairement d’une bonne chose, puisqu’il s’agit d’une perte de revenus pour les organisations et après une saison 2020-2021 catastrophique sur le plan financier, une perte monétaire ne sera certainement pas la bienvenue. Rappelons qu’une saison régulière de la LHJMQ compte 68 matchs, tout comme la Ligue de l’Ontario et celle de l’Ouest.


« J’ai eu cette discussion récemment avec Philippe Boucher et Denis Gauthier, a mentionné l’entraîneur-chef des Voltigeurs de Drummondville, Steve Hartley. Cette pause nous a permis de prendre le temps de travailler spécifiquement sur certains aspects avec les défenseurs et les attaquants. L’an passé, lors des sept premières semaines de la saison, on n’a eu aucune semaine de trois ou quatre entraînements. Je pense que la façon dont l’horaire avait été fait cette année (60 matchs plutôt que 68, NDLR), on jouait les fins de semaine, ce qui permettait de mettre l’accent sur le développement. De plus, l’école est très importante et le calendrier permettait aussi aux jeunes de se concentrer encore plus sur leurs études. », a poursuivi Patrick Roy.Plusieurs entraîneurs se rangent du côté de Roy en raison de l’impact positif que cette pause aura eu sur les joueurs et leur développement. N’en demeure pas moins que le plus important pour les saisons à venir sera de trouver un juste milieu pour les deux parties.

« Le dire et penser que ça va arriver, ce sont deux choses complètement différentes, a ajouté Roy vendredi au terme de l’entraînement des siens. Le mentionner est important, mais je comprends qu’il y a l’aspect financier dans tout ça. Il faut trouver un équilibre entre nos propriétaires et le développement de nos joueurs [...]. »

Crédit : TVA Sports
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