Alex Burrows lance un cri du coeur pour le monde du hockey balle

Publié le 26 mai 2020 à 11h01
PAR CHARLES-ANTOINE NICOL

Lentement mais sûrement, le Québec subit des mesures de déconfinement après plus de deux mois lors desquels la grande majorité de la population fut placée en quarantaine pour contrer la propagation de la COVID-19.



De ces mesures établies par le gouvernement Legault, certaines d'entre elles ont visé le monde du sport québécois la semaine dernière, alors que la pratique de sports individuels extérieurs, comme le tennis et le golf, fut autorisée, ce qui s'avérait d'ailleurs la première étape de déconfinement sportif.

Si les prochaines phases permettront le retour à l'entraînement en petits groupes pour certains sports d'équipe et éventuellement la pratique compétitive de ces mêmes sports, l'un d'entre eux, qui est pourtant pratiqué par des dizaines de milliers de personnes partout en nos terres québécoises, semble subir la négligence de notre gouvernement.


Or, étant la tête dominante de l'ascension de ce sport dans le monde, l'actuel entraîneur-adjoint chez le Rocket de Laval et ancien de la LNH, Alex Burrows, a lancé un cri du coeur mardi par le biais de la plume de Richard Labbé dans La Presse. En effet, Burrows souhaite au plus profond de lui-même que le hockey balle - ou dek hockey - soit reconnu à sa juste valeur par le Gouvernement du Québec :


De prime abord, l'homme de 39 ans affirme que son organisation, la NBHPA, a lancé un appel à la ministre Isabelle Charest depuis plus d'un mois déjà, mais cette dernière n'a pas donné signe de vie depuis ce premier pas de Burrows :

« On a déjà communiqué avec la ministre Isabelle Charest au mois d’avril, mais nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse », a-t-il fait savoir en entrevue téléphonique.

Comme l'affirme celui qui a porté l'uniforme des Canucks de Vancouver et des Sénateurs d'Ottawa pour un total de 913 parties dans le circuit Bettman, plusieurs personnes partout au Québec ont très hâte de pouvoir fouler les surfaces quadrillées, mais pourtant le « dek » semble être tombé dans l'oubli auprès des décideurs provinciaux :

« Il y a plus de 75 organisations de hockey balle et aussi une cinquantaine de centres de hockey balle à travers la province. Ça fait beaucoup de gens qui ont très hâte que le hockey balle puisse recommencer. »

Comme le souligne Richard Labbé dans ses mots, pour l'instant, le soccer et le baseball semblent être les pratiques qui seront visées par la phase 6 du déconfinement du Québec, qui pointe vers la fin du mois de juin. Or, celui qui a fait son entrée au Temple de la renommée du hockey balle en 2010 rapporte que le sport de la balle orange n'a pas été évoqué dans les discussions :

« Mais à ma connaissance, il n’y a personne encore qui a parlé du retour du hockey balle », déplore Burrows.

Pourtant, ce sport possède une Association des joueurs (NBHPA) comprenant plus de 50 000 membres, 75 ligues affiliées et plusieurs tournois, mais de toute vraisemblance, cette pratique semble encore méconnue par le gouvernement Legault.

Ceci étant dit, Alex Burrows est conscient que le dek hockey, un sport où plusieurs contacts peuvent avoir lieu notamment dans une lutte pour l'obtention de la balle, n'est pas la meilleure activité physique pour pratiquer la distanciation sociale. Néanmoins, il serait heureux de pouvoir permettre l'accès aux terrains pour les divers pratiquants souhaitant mettre à l'épreuve leurs habiletés :

« L’idée, c’est de permettre aux joueurs de bouger un peu et d’avoir accès à nos terrains, surtout les terrains extérieurs », ajoute-t-il.

« On comprend qu’il est encore tôt pour disputer des matchs à cause des mesures de distanciation, mais on estime qu’il serait au moins possible de pouvoir tenir des entraînements. »

Pour conclure, Alex Burrows tient à rappeler que ce ne sont pas uniquement les adeptes de ce sport qui sont affectés par l'absence de leur loisir, mais également des entreprises qui sont victimes de plusieurs pertes financières reliées au retard de la reprise des activités dans le milieu du dek hockey :

« On parle de retombées de plusieurs millions de dollars chaque année. Avec les terrains qui sont fermés, il y a un impact. »

« Au moins, de pouvoir recommencer à faire des entraînements par petits groupes, ce serait déjà utile pour permettre à nos membres et aux propriétaires de terrains de pouvoir au moins rouvrir leurs centres et garder la tête hors de l’eau. »

Si vous êtes des pratiquants de dek hockey, partagez ces lignes en grand nombre afin de faire entendre le message d'Alex Burrows. Si le soccer et le baseball pourront subir des mesures de déconfinement, il est impératif que le hockey balle soit également concerné par les mesures de reprise sportive.

Espérons pour Alex Burrows et les adeptes de dek hockey que ce cri du coeur soit entendu afin de permettre le retour du plaisir et de l'économie dans ce merveilleux sport.
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